Le Journal de Montreal

DOMINANTS DEPUIS UNE DÉCENNIE

Sidney Crosby et Alex Ovechkin feront toujours l’objet de comparaiso­ns

- Jonathan Bernier JBernierJD­M

WASHINGTON | C’est immanquabl­e chaque fois que les deux formations en viennent aux prises en séries éliminatoi­res. Inévitable­ment, les comparaiso­ns entre Sidney Crosby et Alex Ovechkin refont surface.

«Nous nous respectons mutuelleme­nt. Cette bataille entre nous est grandiose. Nous l’apprécions tout comme vous et les partisans. Mais maintenant, ce n’est pas entre lui et moi, c’est entre les Capitals et les Penguins», avait déclaré Ovechkin avant le lancement des hostilités.

Sauf que depuis le début de cet affronteme­nt, les deux capitaines semblent se relancer soir après soir.

Jusqu’à maintenant, la vedette des Penguins a le dessus avec une récolte de quatre points, contre trois pour son vis-à-vis. Mais la série est loin d’être terminée.

D’ailleurs, depuis le début de leur carrière (en 2005-2006), Crosby et Ovechkin se sont affrontés à 56 occasions en saison régulière et en séries éliminatoi­res.

Encore une fois, le 87 détient la pole position avec 30 buts et 49 passes pour 79 points. Pendant ce temps, le Tsar a fait bouger les cordages à 36 reprises en plus de se faire complice de 31 autres pour un total de 67 points.

«Je connais les deux joueurs. Je ne crois pas qu’ils soient motivés par les succès de l’autre. Je crois que ce sont deux athlètes déterminés, point à ligne», a fait valoir Barry Trotz.

SAUVEURS DE LA LNH

Ce dernier a rappelé que les deux joueurs ont fait leur entrée en même temps dans le circuit Bettman, lors de l’année suivant l’annulation de la saison 2004-2005 en raison d’un lock-out.

«On peut dire de plusieurs façons qu’ils ont sauvé notre ligue. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont été élus parmi les 100 meilleurs joueurs de l’histoire de la LNH. Ils sont le visage de leur équipe, ils sont spéciaux et ils carburent aux grands moments», a poursuivi l’entraîneur des Capitals.

L’impact des deux joueurs est tel que, depuis leur entrée dans le circuit, ils dominent la colonne des buteurs et des pointeurs de la LNH en saison régulière. Avec 558 buts et 1035 points, Ovechkin devance Crosby (382 buts et 1027 points) dans chacune des colonnes.

Il est important de rappeler qu’en raison de plusieurs blessures, dont quelques commotions cérébrales, le Néo-Écossais a disputé 139 matchs de moins que le Russe.

À l’image de Wayne Gretzky et de Mario Lemieux dans les années 1980 et 1990, Crosby et Ovechkin meubleront longtemps les discussion­s visant à déterminer lequel aura été le plus dominant de son époque.

LE CHOIX DE FLEURY

Première sélection des Penguins (1er au total) en 2003, Marc-André Fleury a été un témoin privilégié du parcours des deux supervedet­tes.

«Ils sont différents. Ovi, c’est un gros bonhomme. Ses tirs des poignets et ses lancers frappés font qu’il est dangereux. Il n’y a pas beaucoup de gars qui lancent comme lui.»

«Pour moi, Sid est meilleur, car il est plus complet. Il fait tout. En plus d’être dangereux en attaque, il se replie, il aide les défenseurs, il bloque les tirs. D’ailleurs, on a vu ce soir qu’il a un bon style papillon, a énuméré le Sorelois, au terme de la rencontre de samedi. Ça fait longtemps que je joue avec lui. Pourtant, j’admire encore sa façon de jouer. Il m’impression­ne toujours.»

Deux descriptio­ns qui expliquent sans doute pourquoi Ovechkin a remporté plus d’honneurs individuel­s, mais que Crosby est le seul à avoir soulevé la coupe Stanley. À deux reprises.

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