Le Journal de Montreal

Submergés par une marée jaune

Une lourde tâche attend les Capitals au domicile des Penguins

- JONATHAN BERNIER

WASHINGTON | «Ça va être fou. Il y a une grosse rivalité entre les deux villes. La foule va être déchaînée.»

Marc-André Fleury et ses coéquipier­s ont profité de leur journée de congé pour retourner sur leurs terres et attendre les Capitals de pied ferme.

Les Penguins ont beau former une excellente machine de hockey, personne n’aurait osé prédire qu’ils remportera­ient les deux premiers matchs de cette série.

D’autant plus que les Capitals sont la formation qui a connu le plus de succès à domicile à chacune des deux dernières saisons.

Or, il se trouve que les Penguins ne sont pas piqués des vers non plus lorsqu’ils jouent devant leurs partisans. Tout comme les Capitals, ils ont récolté 66 points à la maison cet hiver (31-6-4 pour les Penguins, 32-7-2 pour les Capitals).

Sans compter que l’histoire ne favorise pas les Capitals. Seulement 18 fois en 87 occasions, une formation ayant perdu les deux premiers matchs d’une série sur sa patinoire est parvenue à la remporter.

«J’ai déjà gagné une série dans laquelle je tirais de l’arrière 0-3. Ça m’est également arrivé de le faire quelques fois à 0-2», a lancé Justin Williams, peu impression­né par la tâche à accomplir.

HOLTBY, TOUJOURS L’HOMME DE TROTZ

Cependant, pour parvenir à renverser la vapeur, les Capitals devront pouvoir compter sur Braden Holtby. Gardien le plus victorieux des cinq dernières saisons (177 victoires en 281 départs), le Saskatchwa­nais a littéralem­ent laissé tomber ses coéquipier­s en cédant trois fois sur 14 tirs pendant les 40 premières minutes de la deuxième rencontre.

Au lendemain de cette contre-performanc­e, Barry Trotz a réitéré sa confiance en son homme masqué.

«C’est lui qui obtiendra le départ demain (aujourd’hui). Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement, a assuré l’entraîneur des Capitals lors d’une conférence téléphoniq­ue. Il ne connaît certaineme­nt pas une série à la hauteur de ses aspiration­s, mais son éthique de travail est excellente. Tout comme sa force mentale.

«Il a cette capacité de laisser le négatif derrière. Et je crois qu’il sera encore en mesure de le faire», a-til ajouté.

MEILLEURS DÉPARTS

Un gardien ne remporte pas plus de 40 matchs (41, 48, 42) lors de trois saisons consécutiv­es sans avoir cette capacité de rebondir après une soirée difficile.

Bien au fait de cette réalité, les Penguins savent qu’ils ne pourront pas connaître un autre lent départ, comme ce fut le cas au cours des deux premières rencontres.

«Oui, ça nous dérange un peu. Tu ne peux pas agir constammen­t de cette façon sans finir par réduire tes chances de l’emporter, a fait valoir Sidney Crosby au terme de la rencontre de samedi. C’est un aspect du jeu sur lequel nous devons travailler. C’est normal que l’équipe locale sorte en force. Mais on doit trouver une façon de limiter la durée de cette poussée.»

Cette fois, la foule sera de leur côté. Toute de jaune vêtue.

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