Avait-on oublié Gaudreau ?
Il y a deux joueurs qui ont réussi à défier l’adversité et atteindre des objectifs que l’on disait impensables.
Je pense à Marc-André Fleury et à JeanGabriel Pageau.
On peut difficilement faire un parallèle sur le parcours des deux joueurs mais leur force de caractère décrit bien leur personnalité. Marc-André Fleury ne devait disputer aucun match des séries éliminatoires parce que Matthew Murray est maintenant le gardien numéro un des Penguins de Pittsburgh.
Sauf que, depuis le premier match contre les Blue Jackets de Columbus, celui qui attire les projecteurs chez les Penguins, c’est Fleury.
Pendant la période d’échauffement avant le premier duel contre les Blue Jackets, Murray s’est blessé au bas du corps. On ne l’a pas vu depuis, pas même sur le banc des Penguins dans un rôle d’auxiliaire.
LE RESPECT DE SES COÉQUIPIERS
Fleury a donc pris charge du filet, au grand plaisir de ses coéquipiers, qui lui vouent un respect sans borne. Le gardien des Penguins s’est toujours comporté comme un vrai professionnel. Le printemps dernier, il n’a jamais haussé le ton alors qu’il réalisait que son statut avec l’équipe avait perdu de son lustre.
Il n’a jamais été une source de distraction, bien au contraire. Or, aujourd’hui, après sept matchs et deux victoires arrachées aux Capitals de Washington, Fleury remet tout en question alors qu’on se demandait si, sans Kristopher Letang, les Penguins seraient en mesure de tenir tête aux Capitals. Après deux matchs, les résultats sont concluants mais peut-on croire qu’une équipe aussi bien nantie que les Capitals peut s’écrouler de la sorte? La réponse est non, bien que le passé de cette équipe nous porte à croire qu’elle n’a jamais su relever les grands défis.
CONNAISSEZ-VOUS DIDIER ?
On disait Pageau incapable de gagner les mises en jeu et qu’il était trop petit pour affronter les géants de l’équipe adverse. C’était à l’époque de l’entraîneur Paul MacLean.
J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt les propos de mon collègue Renaud Lavoie, samedi après-midi.
Il racontait que le petit joueur de centre était celui que devait choisir le Canadien en quatrième ronde du repêchage de 2011, mais les Sénateurs d’Ottawa leur ont coupé l’herbe sous le pied en le sélectionnant. Au tour précédent, au 96e rang, le Canadien avait sélectionné Josiah Didier, de la USHL.
Didier? Connaît pas. Mais, Trevor Timmins et son groupe n’avait-il pas une évaluation invitante sur un joueur finalement choisi au 104e rang, huit sélections après le choix de Didier?
Le joueur en question était Johnny Gaudreau et à l’époque il sortait de la USHL.