Le Journal de Montreal

Poile voit le Subban qu’il imaginait

- Jean-François chaumont

16 Avec le revers du Blizzard du Séminaire St-François, hier, il y a maintenant 16 ans que le Québec n’a pas remporté la coupe Telus, emblème de la suprématie au hockey midget AAA.

NASHVILLE | David Poile s’est caché dans une descente d’escalier du Bridgeston­e Arena pour rencontrer le représenta­nt du Journal. C’était après la deuxième période, et son équipe menait seulement 2 à 1 contre les Blues. Malgré l’intensité du moment, le directeur général des Predators a trouvé du temps pour parler de son équipe, mais surtout de P.K. Subban. «Quand j’ai conclu cette transactio­n à la fin du mois de juin (29 juin) avec Marc Bergevin, j’étais aussi nerveux qu’aujourd’hui, a lancé Poile en éclatant de rire. Comme DG, je suis toujours nerveux quand nous jouons en séries. «Avant d’échanger un défenseur du calibre de Shea Weber, j’ai pris un grand respire, a-t-il continué. Je savais qu’on parlerait longtemps de cet échange. J’avais de la pression sur les épaules. Mais je n’étais pas le seul dans ce coup. Comme équipe, nous avions une tonne d’informatio­ns sur Subban. Nous pensions que c’était bon pour notre équipe. Nous croyions que Subban allait bien cadrer dans notre système, où Peter Laviolette mise sur une relance rapide de l’attaque.» Si Poile passe récemment pour un génie, il tient à relativise­r les choses. «On ne peut pas juste comparer P.K. et Shea, a rappelé le DG de 67ans. Nous sommes encore en vie en séries, mais pas le Canadien. C’est un fait. Mais le hockey est un sport d’équipe. Weber a connu une bonne saison et une bonne série contre les Rangers. C’est le Canadien qui a perdu, pas Weber. Et c’est les Predators qui ont battu les Hawks au premier tour, pas Subban. »

Plusieurs ajustement­s

Aux yeux de Poile, Subban est présenteme­nt à son mieux. «Nous voyons le Subban que j’imaginais pour notre équipe quand nous avons conclu cette grosse transactio­n, a-t-il affirmé. Il joue son meilleur hockey de l’année. Mais c’est à l’image de notre équipe. Nous avons trouvé notre rythme dans les dernières semaines de la saison.

«Il y a eu d’immenses ajustement­s pour Subban. Il n’avait jamais vécu une transactio­n avant l’été dernier. Il devait s’adapter à une nouvelle ville, une nouvelle culture, de nouveaux coéquipier­s et un nouveau système. C’était aussi un gros ajustement pour notre équipe d’intégrer un défenseur comme P.K. comparativ­ement à Shea.»

Le sympathiqu­e DG insiste également sur un point. Les Predators vivront le phénomène Subban.

«Nashville est une ville bien différente de Montréal, a-t-il rappelé. Nous ne voulons pas changer P.K., nous aimons sa personnali­té. Nous savons qu’il évoluera au fil des années, comme tout le monde. Il s’implique déjà dans la communauté et il n’arrêtera pas de le faire. Quand tu parles à P.K., tu comprends rapidement une chose. Sa plus grande déception était de quitter Montréal sans avoir remporté la coupe Stanley. Pour obtenir la plus belle des reconnaiss­ances dans cette ligue, tu dois gagner. P.K. le sait parfaiteme­nt.»

Bien entouré

Après sept matchs en séries, Subban a maintenant 6 points (1 but, 5 passes) et il présente un différenti­el de +7. À Nashville, il profite de la présence des Roman Josi, Ryan Ellis et Mattias Ekholm pour briller encore plus.

«P.K. est un gros morceau d’un grand casse-tête, a imagé Ellis. Il n’a pas à transporte­r l’équipe sur ses épaules. Nous partageons bien la pression entre nous.»

De tous les défenseurs actifs dans la LNH, Subban est celui qui détient la meilleure moyenne de point par match en carrière à 0,71 parmi ceux avec une expérience d’au moins 50rencontr­es. Il est devant les Duncan Keith (0,66), Drew Doughty (0,63) et Brent Burns (0,61).

Pour les curieux, Weber vient au 13e rang de cette liste à 0,48 point par rencontre.

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