Amende de 1500 $ pour avoir tiré sur une truie
Le jeune chasseur a plaidé coupable hier
Un jeune homme des Laurentides a appris à la dure qu’il ne faut pas confondre un sanglier et un cochon domestique. Il devra payer une amende 1500 $ pour avoir tiré «sans nécessité» sur la bête.
Emeric Ennis a reconnu hier avoir posé un geste criminel, le 21 novembre 2015, en tirant avec une arme de calibre .12 sur Lily la truie.
L’homme de 23ans revenait de la chasse à la sauvagine lorsqu’il a aperçu l’animal de 70lb en bordure d’un chemin de Mont-Tremblant.
Il a cru qu’il s’agissait d’un sanglier, d’après ce qui a été relaté hier au palais de justice de Saint-Jérôme.
LE COCHON A SURVÉCU
Emeric Ennis a donc tiré un coup de feu en direction du cochon domestique de neuf mois, lui incrustant des dizaines des plombs dans la tête.
Lily a miraculeusement survécu, au grand soulagement de sa «maman», Karine Houle.
«J’ai vu Lily courir vers moi, tout ensanglantée et perdue. Elle m’a sauté dans les bras, elle a mis son nez dans mon cou et elle pleurait comme un bébé», a raconté Mme Houle.
La mésaventure de la petite truie portant du vernis à ongles rose avait fait la manchette à l’époque, si bien que le tireur est allé s’excuser auprès de Mme Houle quelques jours plus tard.
Il a par la suite été accusé d’avoir «volontairement causé une blessure à un animal, sans nécessité» et de posséder une arme pendant une interdiction.
«Il regrette amèrement ce qui est arrivé», a indiqué hier l’avocat d’Emeric Ennis, Me Jacques Richer.
Le chasseur de 23ans a plaidé coupable aux deux accusations hier.
Le juge François Landry lui a aussitôt imposé une amende totale de 1500$, à la suggestion commune des avocats de la Couronne et de la défense.
Quant à l’arme à feu, qui appartenait au père du tireur, elle sera confisquée par les autorités, a tranché le magistrat.
«TAPE SUR LES DOIGTS»
La «maman» de Lily a qualifié la sentence d’Emeric Ennis de «tape sur les doigts», lorsque Le Journal l’a informée de la situation hier.
«Lily est en vie, c’est ce qui est important pour moi. Je ne l’ai jamais laissé tomber, comme je n’ai jamais laissé tombé aucun animal», a ajouté Karine Houle.
Un an et demi après son «agression», la petite truie se porte maintenant très bien, dit sa propriétaire.
«Ce fut un long processus de guérison», note-t-elle.