Le siège de Poëti lui aurait été offert
QUÉBEC | Un influent membre du PLQ aurait offert la circonscription du député Robert Poëti au président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur.
C’est ce qu’a indiqué la Fraternité sur son compte Twitter, hier après-midi, en précisant qu’Yves Francoeur avait rejeté l’offre qui lui aurait été présentée au début de l’année.
Selon le chroniqueur Bernard Drainville, il aurait été approché par Patrice Ryan, un lobbyiste et militant libéral qui était jusqu’à récemment membre de la commission politique du PLQ.
Yves Francoeur fait les manchettes depuis qu’il a affirmé qu’une enquête criminelle concernant deux élus libéraux, dont un toujours en poste, aurait été «bloquée» au Directeur des poursuites criminelles et pénales, sans que des accusations soient déposées.
Robert Poëti n’est pas le seul élu libéral dont le siège serait en jeu. La semaine dernière, son collègue Guy Ouellet affirmait que sa circonscription et celles de plusieurs députés libéraux auraient été offertes à d’autres candidats.
CONFIANCE DES CITOYENS
Visiblement piqué par la rumeur, Robert Poëti a assuré qu’il a toujours la confiance des citoyens de sa circonscription.
«S’il y en a qui ont pensé qu’après le remaniement je m’en irais et que le comté était libéré, ben ils se sont trompés», a-t-il lancé aux journalistes.
De passage au Parlement pour participer au caucus libéral hebdomadaire, l’organisateur en chef du PLQ, Sylvain Langis, a nié que la circonscription de Robert Poëti ait été offerte à Yves Francoeur.
Il n’exclut toutefois pas qu’une autre personne ait pu approcher Yves Francoeur sans son approbation.
«Mais, au Parti libéral du Québec, personne en autorité, personne qui est présent sur nos instances n’a pu offrir un comté à M. Francoeur», a-t-il assuré.
« PAS L’AUTORITÉ »
Dans une courte déclaration écrite, Patrice Ryan a souligné qu’il n’a pas «l’autorité ou le mandat d’offrir une circonscription à monsieur Francoeur ou à qui que ce soit d’autre».