Les survivants d’un accident de bateau reconnaissants
Les jeunes et leurs parents n’ont que de bons mots envers le Centre de traumatologie
Il y a trois ans, une violente collision entre deux bateaux laissait deux garçons de 13 ans entre la vie et la mort. Aujourd’hui, les adolescents et leur famille se disent profondément reconnaissants envers le Centre d’excellence en traumatologie du CHU Sainte-Justine.
Le 5 juillet 2014, Antoine Bombardier et Olivier Leblanc naviguaient sur le lac Masson, dans les Laurentides, en compagnie des parents d’Antoine et de deux autres garçons lorsque le groupe s’est fait frapper par une autre embarcation motorisée.
Alors que les quatre autres personnes à bord n’ont subi que des blessures mineures, Antoine et Olivier ont été heurtés par le bateau en perte de contrôle.
«Après l’impact, les deux gars étaient dans le fond du bateau et leur tête enflait à vue d’oeil», se souvient la mère d’Antoine, Josée Pomerleau. «Olivier était semi-conscient, et Antoine était inconscient.»
«Olivier gémissait, alors je savais qu’il était en vie, mais pour Antoine, le seul moyen de savoir s’il était vivant, c’était de soulever ses paupières, pour voir si elles étaient dilatées. Le wetsuit et le gilet de sauvetage m’empêchaient d’aller chercher son pouls», ajoute Mme Pomerleau.
À partir de la marina, quatre ambulances transportent les blessés jusqu’au centre hospitalier de Saint-Jérôme.
ÉTAT INSTABLE
«Là-bas, on m’a avisée que les deux gars allaient devoir être transférés à SainteJustine, explique la mère d’Antoine. On m’a aussi dit que je ne pouvais pas accompagner Antoine dans l’ambulance.»
Elle comprend alors que l’état de son fils n’est pas stable, et les médecins craignent de le perdre à tout moment.
À Sainte-Justine, les deux ados sont plongés dans un coma artificiel pour limiter leur douleur.
«Ce qui est épeurant, c’est que tu te fais dire par les médecins qu’ils ne savent pas quelles séquelles ils vont avoir quand ils vont se réveiller», raconte Josée Pomerleau.
Souffrant d’un trauma crânien sévère et d’une lacération de l’oreille, Antoine passe trois jours aux soins intensifs avant d’être transféré en traumatologie. De son côté, Olivier demeure cinq jours dans le coma, puis rejoint son ami à son réveil. Il subit également une chirurgie de six heures pour reconstruire le côté gauche de son visage.
DES PERLES
Après des mois de physiothérapie, Antoine et Olivier ne gardent presque aucune séquelle de l’accident. L’oreille d’Antoine est marquée d’une cicatrice, tout comme le menton d’Olivier, à qui il manque aussi sept dents. Lorsqu’on leur parle du Centre d’excellence en traumatologie du CHU Sainte-Justine, les mères des deux garçons ne tarissent pas d’éloges.
«C’est magique», lance Annie Busque, la maman d’Olivier.
«Tout le monde là-bas, ce sont des perles, ajoute Josée Pomerleau. Le centre de trauma, c’est comme une chaîne. Chaque personne a un rôle à jouer, et tous les maillons sont importants. C’est impressionnant de les voir aller. Je n’ai que des bons mots à dire sur eux.»