Il colmate des nidsde-poule imaginaires
Un col bleu a été débusqué par le maire d’Anjou
Le maire de l'arrondissement d'Anjou dénonce une opération de colmatage de nids-de-poule sur deux artères de son territoire qui étaient en parfait état.
Le maire Luis Miranda a constaté, la semaine dernière, qu'un camion servant à colmater les nids-de-poule a opéré pendant au moins une heure sur les boulevards Châteauneuf et Ray-Lawson, dans son arrondissement.
«Il n’y a aucun nid-de-poule sur ces rues, même pas un trou, l’asphalte a été refait il y a moins de cinq ans.»
Pendant ce temps, a-t-il dit, d'autres rues du secteur sont en très mauvais état et pourraient bénéficier de ces équipements.
«J’appelle ça de la perte d’argent, une mauvaise gestion de contrat», a-t-il ajouté.
1340 TROUS
Le responsable des infrastructures au comité exécutif de la Ville de Montréal, Lionel Perez, confirme qu’il y a eu deux opérations de colmatage, depuis deux semaines, qui se sont soldées à Anjou par la réfection de 1340 nids-de-poule, dont une cinquantaine sur les deux artères que mentionne M. Miranda.
«Je prends ses propos avec un grain de sel, je suis surpris de son intervention», a réagi Lionel Perez.
Ce dernier précise que l’entretien des rues, qu’elles soient artérielles ou locales, relève des arrondissements. La ville centre les aide toutefois avec ces 10 «colmateuses» automatisées équipées d’un GPS.
M. Perez explique que la ville centre privilégie les rues les plus achalandées, comme les boulevards Châteauneuf et Ray-Lawson.
Luis Miranda maintient que le camion a passé au moins une heure sur le boulevard Châteauneuf, lui donnant le temps de faire des réparations, mais qu’aucune réparation n’est visible.
SÛR À 100 %
«Pourtant, ça se voit quand une réparation est faite, a ajouté M.Miranda. Je suis sûr à 100% qu’ils n’ont pas réparé de nids-de-poule sur cette rue, elle est en parfait état. On ne peut pas mettre d’asphalte s’il n’y a pas de trou.»
Il assure qu’aucune réparation n’a été faite sur ce boulevard entre Louis-Hippolyte-Lafontaine et Roi-René, soit là où le boulevard est le plus passant et à double sens.
«Qu’ils viennent voir, ils vont s’apercevoir qu’ils ont payé pour rien. Si jamais le camion a enregistré des opérations de colmatage, c’est qu’il y a quelqu’un qui fausse les données», a avancé M. Miranda.