Encore un plagiat !
PARIS | Un ancien rédacteur de discours ne peut que s’amuser que cette élection présidentielle soit le théâtre d’une nouvelle anecdote de plagiat dans une allocution.
On se rappellera que lors de la convention républicaine, c’est Melania Trump qui avait piqué tout un passage d’un discours prononcé par Michelle Obama.
Cette fois-ci, c’est Marine Le Pen qui, devant ses partisans, a repris cinq extraits d’un texte du candidat François Fillon, éliminé au premier tour.
Chez les républicains américains, on avait d’abord nié, puis expliqué que c’était Mme Trump qui avait pointé l’extrait du discours de Mme Obama à sa rédactrice, en disant «Je veux quelque chose comme ça». La plume, peu inspirée, l’avait repris intégralement.
Cette fois-ci, le père a reconnu son enfant! L’air austère et menton prognathe, Paul-Marie Coûteaux est un vieux routier des droites tendant vers l’extrême. Il prépare des discours depuis les années 1980 et a été aperçu récemment dans l’entourage de M. Fillon.
Disant avoir repris les mots d’un de ses bouquins, il s’est défendu d’avoir refilé les mêmes notes aux deux candidats. Il s’est toutefois réjoui de ce que la campagne Le Pen a qualifié de «clin d’oeil» visant l’union des électeurs de droite.
AMATEURISME
Plusieurs se demanderont comment des équipes de campagne, dont on imagine qu’elles règlent tout au quart de tour, peuvent se permettre un tel amateurisme.
D’une part, les gens seraient surpris de voir le degré d’improvisation qui subsiste lors d’une élection, surtout quand l’échéance approche.
D’autre part, républicains comme Front national tiennent pour acquis que leurs partisans ne leur en voudront pas, préférant blâmer ces médias qui accablent encore leur candidat.