L’ex-maire DeGuire a dû vivre en « super protection »
L’ex-maire de Montréal-Nord et ancien policier Gilles DeGuire a eu droit au régime de «super protection» pendant le mois qu’il a passé en prison pour des attouchements sur une mineure.
DeGuire, 67ans, n’a finalement passé qu’un mois derrière les barreaux après avoir été condamné à six mois de prison en mars dernier.
Mais il a été isolé durant tout son séjour, révèle une décision de la Commission québécoise des libérations conditionnelles.
«Vous n’avez eu aucun contact avec les autres détenus et étiez en cellule 22heures et demie sur 24», peut-on lire dans le document.
C’est que la situation de DeGuire était «particulière», notent les commissaires. Non seulement l’ex-maire de Montréal-Nord avait été condamné pour des contacts sexuels sur une mineure, mais il a aussi eu une longue carrière au sein de la police de Montréal.
REGRETS
Pendant sa détention, DeGuire a également pu réfléchir à ses gestes, posés de 2013 à 2015, qui ont traumatisé la victime dont l’identité est protégée par le tribunal.
«Cet homme m’a carrément détruite, il m’a volé mon adolescence et ma future vie», avait déclaré la victime en mars dernier.
DeGuire s’est dit «très peiné» d’avoir traumatisé la victime et ses proches, et a confié qu’à un moment, entre 2013 et 2015, il avait même voulu en parler à sa femme, ce qu’il n’a pas fait.
«Aucune peine d’incarcération, si longue soitelle, ne pourrait réparer les dommages subis par la victime et ses proches», ont noté les commissaires qui l’ont toutefois libéré.
DeGuire restera sous le joug des services correctionnels, et il devra suivre plusieurs conditions pour rester loin de la prison. Il devra entre autres «participer activement à sa réinsertion sociale» et suivre des thérapies.