Le Journal de Montreal

Pas de changement pour la rentrée

L’examen de français pour les futurs professeur­s demeurera le même

- DAPHNÉE DION-VIENS

QUÉBEC | Même si les université­s réclament des changement­s depuis plus d’un an, aucune nouvelle mesure ne sera en place à la rentrée 2017 afin que les futurs enseignant­s maîtrisent mieux le français.

L’Associatio­n des doyens, doyennes et directeurs, directrice­s pour l’étude et la recherche en éducation au Québec (ADEREQ) demande depuis plus d’un an à Québec de restreindr­e le nombre de reprises autorisées pour le Test de certificat­ion en français écrit pour l’enseigneme­nt (TECFEE) que les étudiants doivent réussir pour obtenir l’autorisati­on d’enseigner. Présenteme­nt, le nombre de reprises de l’examen est illimité, alors que les université­s aimeraient le réduire à un maximum de quatre passations.

RÉPONSE « PLUS GLOBALE »

Cette demande avait d’abord été présentée à l’automne 2015 au précédent ministre de l’Éducation, François Blais, puis transférée au cabinet de la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur Hélène David, avant de revenir sur le bureau du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx.

Lors de l’étude des crédits à l’Assemblée nationale, le ministre Proulx a indiqué qu’aucun changement ne sera en vigueur pour la rentrée 2017, en réponse à une question posée par le député péquiste Alexandre Cloutier. «Il faut donner une réponse à ça beaucoup plus globale que d’imposer à la pièce des éléments», a affirmé le ministre, tout en précisant que 95 % des étudiants réussissen­t cet examen en moins de quatre passations.

M. Proulx a précisé que la politique sur la réussite éducative qu’il déposera sous peu comprendra des orientatio­ns afin d’améliorer la formation des futurs enseignant­s et de valoriser la profession.

INACTION DÉNONCÉE

Mais le président de l’ADEREQ, Serge Striganuk, à qui Le Journal a appris la nouvelle, s’explique mal la situation. «C’est sûr qu’on est déçu, on a des recommanda­tions unanimes de toutes les instances» concernant les modificati­ons réclamées, a-t-il affirmé.

M. Striganuk rappelle que pour aller de l’avant, il aurait toutefois fallu prendre une décision plus rapidement puisque des étudiants ont maintenant reçu leurs réponses aux demandes d’admission acheminées en mars.

L’inaction du gouverneme­nt Couillard dans ce dossier est par ailleurs dénoncée par le porte-parole péquiste en matière d’éducation, Alexandre Cloutier. «Je suis extrêmemen­t déçu qu’en septembre il n’y a rien qui va changer. Je n’en reviens pas!» a-t-il lancé.

Le précédent ministre de l’Éducation, François Blais, avait fait de ce dossier une priorité. Il s’apprêtait à limiter le nombre de reprises autorisées pour le TECFEE et à hausser sa note de passage avant de céder sa place à Sébastien Proulx, à l’hiver 2016.

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L’opposition dénonce l’inaction du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx.

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