Des dizaines d’employés manifestent chez TC Transcontinental
Des dizaines d’employés de TC Transcontinental ont manifesté hier midi devant le siège social montréalais de l’entreprise médiatique, qui a annoncé au cours des dernières semaines la mise en vente de tous ses journaux du Québec et de l’Ontario ainsi que le licenciement de plusieurs employés.
C’est toutefois pour dénoncer l’attitude de leur employeur dans le contexte du renouvellement de leur convention collective que les travailleurs se sont fait entendre hier.
La convention est échue depuis le 31 août 2015 et, depuis, plusieurs mises à pied ont eu lieu chez TC, autant chez la trentaine de membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT-CSN) que chez ceux qui ne bénéficient pas d’une telle sécurité d’emploi.
Le SIT-CSN affirme s’être «montré disposé à trouver des terrains d’entente sur les diverses questions en négociation», mais selon lui, la direction demeure inflexible.
MAUVAISE FOI
À la tête de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN), Pascale StOnge met également en doute la bonne foi de l’employeur.
«Ce n’est pas parce que les journaux sont en vente qu’on ne doit pas avoir des conditions de travail décentes. TC Transcontinental entretient de façon générale des relations de travail tendues avec ses employés.
«Même si les questions d’organisation du travail ne sont pas monétaires, on a beaucoup de difficulté à les régler. On s’explique très mal l’attitude de l’employeur dans le contexte des négociations en cours», poursuit-elle.
EN CONCILIATION
La direction de TC n’a pas accordé d’entrevue, hier.
Dans un courriel, une porte-parole a toutefois soutenu que la compagnie négocie «de bonne foi». «Nous avons identifié des terrains d’entente à plusieurs égards, néanmoins un enjeu principal de négociation reste à régler, soit les changements au chapitre des horaires de travail», affirme Katherine Chartrand.
La prochaine séance avec le conciliateur et les représentants des deux parties est prévue le 10 mai prochain. TC espère avoir vendu ses journaux d’ici la fin de l’année.