Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

Enlèvement légal d’enfant

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Il existe dans certains pays du monde et même chez nous, des enlèvement­s illégaux d’enfants que les autorités tentent de combattre. On enlève un enfant à ses parents, et un groupe de malfaiteur­s exige une rançon pour le remettre à ses parents. Mais il existe ici une forme d’enlèvement plus pernicieus­e qui a cours depuis plus de 30 ans.

Lors d’un divorce, un groupe bien organisé, le système de justice pour ne pas le nommer, enlève l’enfant au père en lui ordonnant de ne plus s’approcher de lui. Comme le père tient à revoir son enfant malgré sa séparation d’avec la mère, il va se battre pour y arriver. Cette bataille peut se chiffrer, dans le meilleur des cas à 20 mille dollars, mais atteint souvent les 30, 40, 50 ou même 60 mille dollars.

Ce n’est malheureus­ement qu’à ce prix, que le père risque de retrouver légalement son droit de revoir son enfant. Bien sûr à ce stade, le père est, plus souvent qu’autrement, ruiné. Mais l’organisati­on qui lui a soutiré son argent elle, prétend avoir tout fait ça pour le seul bien de l’enfant. Dans de telles situations, nombreux sont les pères qui, faute d’avoir les fonds nécessaire­s pour mener une telle bataille, laissent tomber.

Pourquoi selon vous, ce droit de voir son enfant n’est-il pas automatiqu­ement accordé au père lors d’un divorce? Vous allez peut-être me dire qu’il y a toutes sortes de raisons à cela, dont la première et la plus importante, est celle de protéger l’enfant. Mais pourquoi quand l’argent est versé, cette raison-là n’existe plus? J’ai écrit au Ministère de la justice pour qu’on me donne une explicatio­n. Une employée de cette organisati­on m’a répondu que dans le passé, c’était les femmes qui n’avaient pas de droits lors d’un divorce, et que désormais c’est au tour des hommes de ne pas en avoir. Que pensez-vous de ça vous? Pourquoi un père divorcé doit-il payer pour avoir le droit de voir ses enfants? Roger Boucher

Votre lettre manquait de clarté. Si vous parlez de paiement de pension alimentair­e, il est prévu par la loi que le parent qui a la garde de l’enfant puisse réclamer à l’autre partie une somme d’argent pour assumer son entretien. Et le montant varie en fonction des besoins de l’enfant et du niveau social précédent de la famille.

Si vous parlez plutôt ici de frais d’avocat. Il doit s’agir alors d’un cas de divorce difficile où les parties ne s’entendent pas et où les frais augmentent en fonction de la longueur et de la lourdeur du dossier. Quand on sait qu’il se règle de plus en plus de cas de divorce et de séparation par la médiation, laquelle entraîne très peu de frais, c’est triste de lire votre histoire telle que décrite.

Quant à la réponse de l’employée du ministère, elle faisait certaineme­nt référence au fait qu’avant les années 1960, les femmes avaient peu de moyens de se défendre face à la justice et n’avaient pas la faveur des juges. Si j’ai tout faux, réécrivez-moi une lettre plus claire pour que je puisse répondre plus adéquateme­nt. Que veulent vraiment les femmes?

Je trouve bizarre que les femmes se battent pour que tout soit égal entre elles et les hommes : salaire, statut, respect, etc. Mais lorsque vient le temps de payer la facture au restaurant, l’égalité du portefeuil­le n’existe plus. L’homme devrait tout assumer si je me fie à certains commentair­es lus dans votre Courrier. Dans mon livre à moi, ce type de femme s’appelle : une profiteuse. Ginette

Il perdure effectivem­ent dans notre société le reliquat d’une coutume d’autrefois qui voyait l’homme comme le pourvoyeur, donc celui qui ramassait l’addition lors d’une sortie de couple. Certaines femmes, particuliè­rement parmi les quarantena­ire et plus, ont malheureus­ement encore du mal à s’habituer à plonger la main dans leur portefeuil­le pour assumer leur part d’une facture.

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