Il y a 25 ans, c’était Mario

En regardant les récents événements impliquant Sidney Crosby, Mario Lemieux doit se remémorer ce qu’il a vécu lui-même dans les séries de 1992.

J’étais là le soir où Adam Graves lui a fracturé la main gauche en le frappant à la manière d’un joueur de baseball avec son bâton.

Les partisans des Rangers criaient bullshit! bullshit! à pleins poumons, alors qu’il se tordait de douleur sur la glace du Madison Squatre Garden.

L’arbitre Dan Marouelli – il n’y en avait qu’un seul dans le temps – n’avait pas sévi contre Graves.

Comme les Penguins l’ont fait dans le cas de Crosby lundi, leurs dirigeants de l’époque, le directeur général Craig Patrick et l’entraîneur Scotty Bowman, n’ont émis aucun commentaire.

Le bras en bandoulière, Lemieux est passé devant moi à sa sortie du vestiaire en me disant qu’il ne pouvait pas commenter.

Par contre, le superviseur des officiels lors de cette rencontre, l’ancien arbitre Dave Newell, avait avisé les journalistes qu’il enverrait la bande vidéo de l’incident à Brian O’Neill, vice-président exécutif de la LNH de qui relevait les dossiers disciplinaires.

Graves a pris part au troisième match à Pittsburgh, inscrivant même le premier but des Rangers dans une victoire de 6 à 5 en prolongation.

SUSPENSION TARDIVE

Or, le lendemain, il a comparu devant O’Neill, qui lui a imposé une suspension de quatre matchs, donc pour le reste de la série.

Insatisfaits du jugement de la ligue, les Penguins ont convoqué une conférence de presse le jour suivant pour réclamer l’abolition des bagarres et l’adoption de mesures visant à punir plus sévèrement des actes comme celui dont Lemieux avait été victime.

Le propriétaire Howard Baldwin a déclaré que le temps pressait, à défaut de quoi la LNH courait à la ruine pure et simple de son produit.

Des progrès ont été réalisés avec le temps, mais la LNH ne met pas toujours ses culottes.

Ovechkin aurait dû être à tout le moins pénalisé pour son coup de bâton à l’endroit de Crosby. Tout comme ce dernier aurait dû être sanctionné pour le coup de bâton qu’il a donné à Méthot, à Ottawa, en mars.

Difficile à suivre, cette ligue.