Le Groupe Atis en mode acquisitions
Il veut doubler son chiffre d’affaires dans l’industrie des portes et fenêtres
Le Groupe Atis, l’un des plus importants fabricants de portes et fenêtres au Canada, multiplie les acquisitions. Sa dernière prise: le Groupe Racine à Saint-Eustache.
Le Groupe Atis, dont la propriété a pu être rapatriée des États-Unis au Québec en 2015 grâce à un investissement du Fonds de solidarité FTQ et de Capital régional et coopératif Desjardins, consolide sa position de chef de file dans l’industrie des portes et fenêtres.
En mars dernier, le Groupe Racine est venu rejoindre les autres acquisitions – près d’une vingtaine – réalisées par le Groupe Atis depuis sa fondation en 2004. Une histoire à succès dont tous ressortent gagnants.
La philosophie du Groupe Atis repose sur une intégration respectueuse de la culture des entreprises achetées, lesquelles ont souvent 50, voire 60 ans d’existence. «On conserve leur marque de commerce, mais on les appuie dans leur croissance en les faisant profiter de notre réseau. C’est ça, la force du groupe», explique Robert Doyon, président et chef de la direction.
Mario Lévesque, le président de Vitrerie Lévis qui a été acquise par Atis en 2015, peut en témoigner. «Nous avons atteint une autre étape de notre développement. En deux ans, nous avons pu ouvrir deux nouvelles succursales et on vise une troisième bientôt», dit-il.
COACHING ET MENTORAT
Le Groupe Atis a aussi déployé des programmes de coaching et de mentorat lorsque les fondateurs des compagnies achetées prennent leur retraite et veulent passer le flambeau à leurs enfants, un plan de relève dont M. Lévesque a d’ailleurs pu bénéficier.
Dans sa planification stratégique, le Groupe Atis tire aussi parti du fait que le marché des portes et fenêtres varie d’une province à l’autre, selon les périodes.
«Puisque nous jouons à l’échelle nationale, nous pouvons transférer la production entre les usines pour tenir compte des variations. Récemment, notre usine des Maritimes a ainsi pu tripler ses capacités et embaucher 160 personnes, alors que les activités étaient fortement ralenties dans sa propre région», dit M. Doyon.
DOUBLER LE CHIFFRE D’AFFAIRES
Le président du Groupe Atis ne compte d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin et veut poursuivre sa croissance.
«Nous voulons poursuivre les acquisitions et visons doubler notre chiffre d’affaires d’ici cinq ans, en plus d’augmenter nos parts sur le marché canadien de 6,9 à 8,9 %», espère-t-il.