La pluie retarde les semences
Les agriculteurs commencent à s’impatienter. Les pluies incessantes les empêchent d’accéder à leurs champs pour entreprendre les opérations d’ensemencement.
«Ça nous retarde. On est comme tout le monde. On a hâte d’embarquer dans le champ. À l’heure actuelle, on est une quinzaine de jours en retard», observe Daniel Habel, le président de l’UPA du Centre-duQuébec, dont les 500 acres de terres à Parisville attendent toujours d’être ensemencés.
Un important producteur céréalier de Nicolet raconte, lui, être parvenu entre deux averses à couvrir 150 de ses 1500 acres, mais a dû stopper l’opération. Le travail aura d’ailleurs peutêtre été vain.
Le producteur se demande si ce qu’il a planté n’est pas simplement en train de pourrir en terre.
SOUS L’EAU
Avec un peu de chance, il sera possible d’entrer dans les champs à partir du milieu de la semaine prochaine, mais possiblement seulement pour une courte période, puisque certains champs demeureront inaccessibles.
«On a un champ de maïs qui présentement est sous l’eau et avec l’état du lac Ontario et l’état de la rivière des Outaouais, on pense que le champ va rester sous l’eau pendant une bonne période», se désole David Proulx, dont l’entreprise RDR Grains et Semences cultive des espaces en bordure du fleuve SaintLaurent à Nicolet.
CONSÉQUENCES
Les conséquences du retard sont multiples. La qualité des récoltes pourrait en souffrir.
Il pourrait y en avoir aussi du côté de l’assurance des cultures puisque la Financière agricole du Québec fixe des dates limites à l’ensemencement.
Puis, des agriculteurs pourraient aussi être contraints de se tourner vers des variétés dont la période de mûrissement est plus courte.