Le Journal de Montreal

Stiverne a dû se cacher à Moscou

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LAS VEGAS | Racontée dans le confort et la sécurité d’un grand casino de Las Vegas, l’histoire fait sourire. Mais quand Bermane Stiverne a dû fuir Ekaterinbo­urg en Russie et se réfugier à l’aéroport de Moscou, c’était pas mal moins drôle.

On était à la fin de décembre et Bermane soutient qu’il faisait - 47 degrés dans le coeur de la Russie. Le jour même du combat contre Alexander Povetkin, ce dernier a failli à un test antidopage et le combat pour le titre a été annulé.

Les organisate­urs ont tout fait pour convaincre Stiverne de se battre quand même. Quitte à hausser substantie­llement sa bourse. Bermane a la tête dure, il a dit: «Faites ce que vous voulez, moi, je fous le camp».

Il a sauté dans un taxi, s’est rendu à l’aéroport et s’est acheté un billet d’avion pour Moscou.

Quand il est arrivé à l’aéroport d’Ekaterinbo­urg, il a remarqué quatre ou cinq hommes qui le suivaient et qui ont tenté de l’empêcher de monter dans l’avion. Stiverne a résisté et a franchi rapidement les systèmes de sécurité.

VINGT-QUATRE HEURES À MOSCOU

«Arrivé à Moscou, j’ai remarqué quatre ou cinq hommes qui semblaient encore m’attendre. Des envoyés de la mafia russe, c’est certain. Quand j’ai vu ça, je suis resté caché pendant trente heures dans l’aéroport. Il n’était pas question que je mette les pieds dehors pour prendre une chambre d’hôtel», racontait Bermane vendredi au MGM.

Le gros bonhomme est toujours aussi affable. Coiffé d’un invraisemb­lable bonnet noir, il a passé une bonne partie de la conversati­on à poser pour des photos. On oublie au Québec que Bermane a été champion du monde et qu’il va remonter dans le ring en septembre ou octobre pour son combat revanche contre Deontay Wilder.

Son promoteur est toujours l’invraisemb­lable Don King: «Ouais… mais comme je suis maintenant son seul boxeur, c’est moi qui ai le gros bout du bâton», dit-il, rassurant.

Et quand ça chauffe trop, il appelle Camille Estephan.

Mathieu Boulay vous raconte tout le reste. C’est passionnan­t.

LE DOC AU MGM

Le doc Pierre Mailloux, grand passionné de boxe, est arrivé vendredi matin. C’est un spectacle de le voir marcher dans les allées du casino au MGM. Tous les Québécois qui le croisent veulent se faire photograph­ier en sa compagnie. C’est encore bien pire dans les galas de GYM à Québec ou d’EOTTM à Montréal ou à Trois-Rivières.

Le doc, qui est si percutant à la radio, est discret et accueillan­t. D’habitude, il ne s’impatiente pas avant le 500e selfie.

Un qui a profité de son séjour à Las Vegas pour travailler dans le plaisir est Serge Fortin, vice-président de TVA Sports. Hier, il arpentait tous les recoins du T-Mobile Arena pour avoir une idée de ce qui va attendre son équipe de production si jamais le Canadien joue à Vegas un samedi.

Il était de belle humeur puisque les Sénateurs d’Ottawa venaient de gagner en prolongati­on . Il rêve déjà à un affronteme­nt entre Sid the Kid et Capitaine Erik. Les cotes d’écoute sont très bonnes et il semble que les Québécois aient découvert que le hockey existe en dehors du CH.

Personnell­ement, j’ajouterais que la vie existe après le CH.

Par ailleurs, Jacques Aubé, le grand patron d’evenko, est à Vegas. Il a eu l’occasion de prendre un café avec Camille Estephan. Selon mes sources, Gerry Frappier, le président de Bell au Québec, attendrait le dessert pour s’inviter.

DANS LE CALEPIN

Sur la Strip, c’est fou le nombre de matchs de hockey montrés sur les écrans des casinos et des bars. On ne voyait que rarement des pousseux de puck dans le coin. On sent qu’on prépare le terrain pour l’automne.

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