Les Capitals résistent
Vainqueurs 4 à 2 aux dépens des Penguins, ils évitent l’élimination
WASHINGTON | Alex Ovechkin a choisi le bon moment pour sortir de sa coquille.
Son deuxième but de la série, inscrit 27secondes après celui d’Evgeni Kuznetzov dans la huitième minute de la troisième période, est venu porter un dur coup aux Penguins.
En avant 2 à 1 après 40 minutes de jeu, les visiteurs ont alors vu Ovechkin creuser l’écart à 4 à 2.
Pointage qui s’est avéré le résultat final de cette rencontre, la cinquième de cette demi-finale de l’Association de l’Est, disputée hier soir au Verizon Center de Washington.
«Dans les matchs importants, si tu ne contrôles pas la rondelle et que tu ne tires pas au filet, tu dois essayer autre chose, a expliqué Ovechkin, une fois de retour au vestiaire. En troisième, on était sur la même longueur d’onde. On est restés confiants et calmes, ce qui nous a permis de faire tourner la vapeur.»
La troupe de Mike Sullivan a ainsi raté une première occasion d’atteindre la finale de l’Association de l’Est pour un deuxième printemps consécutif.
Détenant maintenant une priorité de trois victoires à deux, les Penguins auront une deuxième chance de porter leur coup de grâce à leurs rivaux, demain, à Pittsburgh.
DIVERSIFIER LE TALENT
Pratiquement invisible depuis le troisième match, Ovechkin a vu son entraîneur le rétrograder sur la troisième unité, en compagnie de Lars Eller et de Tom Wilson. Une belle façon, à première vue, de fouetter l’orgueil du numéro 8.
«Lorsque je lui ai parlé, je lui ai fait comprendre que les meilleurs joueurs rendent les autres meilleurs. Je lui ai mentionné que je souhaitais apporter plus de profondeur à notre attaque, a expliqué Barry Trotz. Je lui ai fait remarquer que ce n’était pas différent de Phil Kessel qui, l’an passé, jouait sur le troisième trio des Penguins.»
Ces changements de trios ont rapidement porté leurs fruits puisqu’André Burakovsky, qui avait pris la place d’Ovechkin sur la première unité, a fait bouger les cordages en fin de première période.
Cependant, il aura tout de même fallu plusieurs minutes au capitaine des Capitals pour se mettre en marche. Après deux périodes, il n’avait obtenu que deux tirs au but.
PAS TROP VITE LES VACANCES
D’ailleurs, la fin semblait proche pour les Capitals. Ils étaient à 20 minutes de subir une autre élimination hâtive lors de leur réveil soudain, provoqué par le but égalisateur de Nicklas Backstrom, dans les premiers instants du troisième vingt.
«On ne pensait pas encore à l’été. On ne pensait qu’à la présence suivante, a indiqué Backstrom. On y croyait encore. Ce n’était qu’un recul d’un but. Alors, on a continué d’appliquer de la pression et on a fini par être récompensés.»
RETOUR HÂTIF?
Par ailleurs, personne n’aurait misé làdessus sauf le principal intéressé luimême. Cinq jours seulement après avoir subi une autre commotion cérébrale, Sidney Crosby était de retour à son poste.
Insouciance, guérison miracle, gravité peu élevée de la blessure? Les Penguins et leur joueur vedette sont les seuls à connaître la réponse.
«En séries, tu veux jouer. Tu ne veux pas de contenter de regarder, a lancé Crosby, au terme de la rencontre. Je me sentais bien au cours des derniers jours et, quelques heures avant le match, j’ai eu le feu vert pour jouer.»
PLUS EFFACÉ, MAIS AUSSI EFFICACE
Utilisé pendant 19 min 10 s, le capitaine des Penguins s’est assuré de ne pas se placer en position vulnérable. Il s’est tout de même fait complice du but de Phil Kessel. Une mention d’assistance, la 96e de sa carrière en séries éliminatoires, qui lui a permis de rejoindre Lemieux au sommet des meilleurs passeurs de cette formation.