INCREVABLES SÉNATEURS

Ils l’emportent 5 à 4 en prolongation et mènent la série 3-2 face aux Rangers

OTTAWA | Les Sénateurs n’ont jamais arrêté d’y croire. Si on dit que la foi peut déplacer les montagnes, elle peut aussi bousculer les Rangers de New York.

«Depuis deux jours, tout le monde pensait que nous étions morts», a rappelé Guy Boucher avec un sourire en coin.

Après cette victoire de 5 à 4 en prolongation, les Sénateurs sont vivants plus que jamais avec une avance de 3-2 dans cette série face aux Rangers.

Kyle Turris a semé l’hystérie dans les gradins du Centre Canadian Tire en marquant le but vainqueur en prolongation. Le rapide centre a capté un relais d’Alex Burrows pour ensuite déjouer Henrik Lundqvist. Sur ce jeu, Erik Karlsson a réalisé un autre tour de magie avec une sortie de zone parfaite pour relancer l’attaque.

«Erik a fait une passe parfaite par la bande, a mentionné Burrows. C’était pratiquement un coup de billard avec force et précision. J’ai contrôlé la rondelle avec mon patin pour ensuite la donner à Turris. Kyle a fait sa magie personnelle en marquant le gros but.»

Turris était encore sur un nuage plusieurs minutes après la rencontre.

«Je me sens comme si j’étais au sommet de la montagne, a dit le numéro 7. Il n’y a rien de mieux comme sentiment qu’un but en prolongation. Et c’est encore plus féerique quand tu l’obtiens dans un match des séries. Tu joues au hockey pour vivre ce type de sensation.»

UN PREMIER POUR BRASSARD

Le mot «caractère» résume encore une fois ce gain des Sens. Derick Brassard a créé l’égalité 4 à 4 alors qu’il ne restait que 86 secondes au cadran. L’ancien des Rangers a décoché un tir qui a rebondi sur pratiquement la moitié des joueurs sur la glace. Lundqvist a boxé le retour dans les airs et la rondelle a ensuite touché à Tanner Glass, Marc Staal et Brendan Smith avant de se retrouver dans le but.

«Même après le 4e but des Rangers le message était positif sur le banc, a souligné Brassard. Il restait plus de sept minutes. Nous avons continué à attaquer. En séries, on ne sait jamais ce qui peut survenir. Les Ducks ont marqué trois buts en deux minutes, en fin de troisième, à leur dernier match. J’ai été chanceux sur mon but, mais je vis bien avec ça!»

Avant ce cinquième match, Brassard n’avait toujours pas inscrit de point face à son ancienne équipe. Il aura choisi le bon moment pour débloquer.

LES CANONS TONNENT

Pour rebondir dans cette série, les Sénateurs avaient besoin d’une plus grande contribution de leurs gros noms. Boucher a vu son souhait être exaucé lors de ce match. Turris a marqué le but décisif, Brassard a réussi le but égalisateur en fin de match et Mark Stone et Mike Hoffman ont aussi touché la cible.

Chancelant en début de rencontre, Craig Anderson a effacé un faux départ avec plusieurs arrêts importants. À l’image de son équipe, il a fait preuve d’une belle force de caractère.

Jesper Fast, Nick Holden, Ryan McDonagh et Jimmy Vesey ont marqué les buts à ses dépens.

Pour les premières minutes, on pensait revivre un scénario pratiquement identique aux deux dernières sorties sur la glace du Madison Square Garden. Il n’y avait que 5 min 13 s d’écoulées au cadran et c’était déjà 2 à 0 pour les visiteurs. Mais à la maison, les Sénateurs ont trouvé une façon de se relever.

«J’espère que cette victoire nous donnera confiance pour notre prochain match à New York, a affirmé Karlsson. Nous n’avons pas d’excuse pour ne pas jouer de la même façon là-bas. Nous voulons aller à New York et gagner un match là-bas.»

NEIL EN UNIFORME

Chris Neil a joué un premier match depuis le début des séries. Le policier des Sénateurs a cherché noise à Glass tout au long de la rencontre. En deuxième période, il s’est rué sur l’ailier des Rangers même si ce dernier venait d’écoper d’une punition.

«C’est la meilleure punition qu’il a écopée depuis longtemps, a dit Turris à ce sujet. Chris n’a pas joué beaucoup, mais il a été important.»

Si les Sens avaient perdu ce match, le discours aurait été fort différent.