Le Journal de Montreal

Des élans de solidarité qui émeuvent

- Marie-ève DuMont et DoMiniQue scali

Malgré les nuits sans sommeil et l’angoisse de tout perdre, des sinistrés racontent avoir été touchés par le soutien de leurs concitoyen­s.

«Je suis content d’être resté, ne serait-ce que pour avoir eu la chance d’être témoin de toute l’entraide qu’il y a eu», raconte Brian Lauder, de Sainte-Annede-Bellevue, les larmes aux yeux. L’homme de 60 ans, qui n’a dormi que 10 heures au cours des quatre derniers jours, est ému devant l’élan de solidarité qui a soulevé le voisinage.

«Les employés municipaux et les pompiers ont travaillé tellement fort. Des inconnus venaient nous aider. Des voisins qui n’étaient que des connaissan­ces sont devenus de vrais amis», raconte-t-il.

Des joueurs du club de rugby sont même venus porter des sandwiches en canot aux sinistrés, dit-il. «Ces jeunes ont aidé avec les sacs de sable. Ils sont restés pieds nus dans l’eau pendant des heures», abonde son voisin, Stewart Abbey, 55 ans.

Des sinistrés qui n’ont pas été évacués se sont aussi partagé le canot d’un des résidents pour se déplacer. «C’est devenu le canot de service du coin», résume M. Abbey.

«Je vous le dis, quand l’eau se sera retirée et que j’aurai parlé au maire, on fera le plus gros barbecue qu’il n’y a jamais eu ici sur ce coin de rue», promet M. Lauder.

SOULAGEMEN­T

Même son de cloche à Terrasse-Vaudreuil, où des citoyens ont apporté de la nourriture en plus d’aider aux tâches quotidienn­es. «Un monsieur est arrivé la valise pleine de McDo. Il y a même quelqu’un qui m’a proposé d’aller faire mon épicerie», raconte Michel Desrosiers, touché par l’élan de solidarité.

Son voisin Normand Tremblay et lui étaient soulagés hier lorsqu’ils ont constaté que l’eau avait baissé d’environ 5 cm.

«Le stress était surtout le temps que l’eau montait, est-ce que je vais réussir à fournir, jusqu’à quelle hauteur je peux aller. La première nuit, j’avais mis le réveil toutes les heures pour aller vérifier mes pompes. On était aussi inquiets que l’électricit­é soit coupée parce que si c’est le cas, ça arrête les pompes et c’est fini», raconte M. Tremblay.

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