Le ressort invisible

Selon les experts, le pire des inondations serait derrière nous. Pour les sinistrés, le pire est toutefois loin d’être terminé. Certains sont également sans assurances. D’autres en ont, mais ne couvrent pas les inondations.

Les programmes publics d’indemnisation devront être bonifiés en conséquence. Idem pour le soutien psychologique dont plusieurs sinistrés auront besoin dans les prochains mois.

POST-MORTEM

À notre échelle, ces inondations sont un désastre bien concret. Sur le plan politique, une fois que les eaux auront reculé, un vrai post-mortem devra se faire.

Il faudra savoir si la mobilisation a trop tardé et si les ressources appropriées ont manqué en amont. En vue de la prochaine catastrophe naturelle, il sera essentiel de mesurer notre état réel de préparation et de l’améliorer.

En attendant, les sinistrés triment dur et avec courage pour sauver leurs maisons. Les premiers répondants et les militaires jouent leur rôle. Les bénévoles sont aussi une part essentielle de tous ces efforts surhumains.

Spontanément, ces femmes et ces hommes affluent pour aider leurs prochains. La tâche est éreintante et intense. Armés d’une patience d’ange, on les voit souriants et attentifs aux besoins immédiats des sinistrés.

CARBURANTS

Sinistrés et bénévoles carburent ensemble à l’adrénaline, la solidarité humaine et l’espoir, sans jeu de mots, de sauver les meubles. Les bénévoles sont en fait des protecteurs de rêves. Dans ce cas-ci, le rêve d’avoir son «chez-soi», aussi modeste soit-il. Le rêve de conserver aussi ses souvenirs les plus précieux.

Quand l’épreuve frappe une collectivité, les bénévoles sont le ressort invisible qui lui permet de mieux s’en sortir. Ils volent à la rescousse de leurs prochains sans rien demander ni même se soucier de leur propre sécurité.

Hommage à tous ceux et celles qui, aux côtés des sinistrés, viennent prêter leurs bras et leurs coeurs sans compter. Ils sont ce qu’il y a de meilleur en nous.