L’économie du Québec au ralenti
Un nouvel indice fait part de signes d’essoufflement
L’économie du Québec a crû plus lentement de 2010 à 2015 que pendant toute autre période depuis 1980, révèle un nouvel indice dévoilé hier par la firme PricewaterhouseCoopers.
La diminution de la population en âge de travailler et les investissements en technologies de l’information sont notamment pointés du doigt par ce nouvel outil, l’Indice de la santé de l’économie du Québec.
Mis sur pied par PwC en collaboration avec un panel d’économistes renommés, dont Pierre Fortin de l'UQAM et HenriPaul Rousseau de Power Corporation, l’indice démontre un accroissement de l’économie de 23,9 % au cours de la période s’échelonnant de 1980 à 2015.
On constate que le PIB attribuable à la population en âge de travailler, le taux de diplomation ainsi que les investissements en recherche et développement comptent parmi les facteurs ayant contribué à l’économie du Québec.
Le déficit d’exportation, le vieillissement et la dette constituent des facteurs qui freinent le progrès de la province.
ESSOUFFLEMENT
«Si le renforcement global de la santé de l’économie du Québec a été vigoureux de 1980 à 2010, l’économie montre désormais des signes d’essoufflement après 2010, fragilisée», précise Alain Robichaud de PwC, instigateur de l’indice.
Pour remédier à la situation, le Québec doit mieux exploiter le plein potentiel des immigrants souvent bien formés, mais incapables de se trouver un emploi où cette force est mise à contribution, croit M. Rousseau. «L’intégration professionnelle et économique des immigrants est un enjeu aussi important pour l’avenir du Québec que le fut pour les parents le développement du réseau des centres de la petite enfance», a-t-il insisté.
Les entreprises peinent aussi à trouver auprès des institutions financières le capital nécessaire pour se transformer au niveau technologique, déplore-t-il.
PwC entend publier des mises à jour annuelles de son indice.