Un progressiste à la tête de la Corée du Sud
SÉOUL | (AFP) Moon Jae-In, un ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l’homme, a confortablement remporté hier l’élection présidentielle sudcoréenne, selon des chiffres officiels, scellant l’élan de son pays vers le changement après un retentissant scandale de corruption.
Ce scrutin anticipé, organisé sur fond de fortes tensions avec la Corée du Nord, a été organisé pour remplacer l’ex-présidente Park Geun-Hye, au centre d’une énorme affaire de concussion qui a provoqué sa chute.
Washington a félicité son successeur : «Nous félicitons le président-élu Moon Jae-In et nous nous associons au peuple sud-coréen dans la célébration de sa transition politique pacifique et démocratique», a réagi la Maison-Blanche, dans un bref communiqué émanant du porte-parole de l’exécutif Sean Spicer et non de Donald Trump lui-même.
COLÈRE
De nombreux électeurs ont profité du scrutin pour dire leur colère face à la corruption d’une partie des élites, mais aussi à la vie chère, à l’augmentation du chômage et au ralentissement de la croissance.
Selon les résultats fournis par la Commission électorale nationale après dépouillement de la plupart des bulletins de vote, M. Moon, le candidat du Parti démocratique de centre gauche favorable à une forme de dialogue avec Pyongyang, a obtenu 11,4 millions de voix, soit 40,2 % des suffrages.
«Je serai le président de tous les SudCoréens», s’est-il exclamé devant ses partisans sur la place Gwanghwamun à Séoul où des millions de Sud-Coréens s’étaient massés plusieurs mois durant pour exiger le départ de Park Geun-Hye.
«C’est une grande victoire (...) pour créer un pays de justice (...) où les règles et le bon sens prévalent», a-t-il encore dit.