Le Journal de Montreal

Réponse à « Je redoute les colères de mon mari »

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je viens tout juste de lire la lettre de celle qui signait « Confiante mais inquiète ». L’auteure de celle-ci se disait inquiète de la violence de son mari, mais restait confiante que malgré les rechutes, ce dernier finirait par s’améliorer. En fin de lettre, elle vous avouait avoir entrepris des démarches pour adopter un enfant en pensant que cela allait aider son homme dans sa démarche.

Dans votre réponse, vous avez oublié une chose très importante il me semble, soit le danger que représente le fait de mettre un bébé dans les bras d’un homme colérique. Un bébé ça crie, ça pleure, ça empêche ses parents de dormir et de manger en paix. Une père comme cet homme, déjà très irritable au départ, risque de s’impatiente­r, de secouer le bébé, de lui infliger des dommages physiques permanents et peut-être même de le tuer.

Si cette personne veut continuer à vivre avec un conjoint violent, c’est son affaire. Mais elle n’a pas le droit d’exposer un enfant à un tel péril. Tout au moins, devrait-elle informer les services d’adoption des problèmes de comporteme­nt de son conjoint. Je dis cela même si je sais d’ores et déjà qu’elle ne le fera pas, justement par crainte de voir sa demande d’adoption rejetée.

Il faut donc de toute urgence s’adresser à son conjoint. Puisqu’il est assez lucide et sincère pour admettre son problème de violence, il devrait également être en mesure de réaliser qu’il n’est pas psychologi­quement apte à assumer des responsabi­lités parentales. À cet égard, je suggère à ce couple de lire dans le journal le compte rendu quasi quotidien du procès de Michel Roy, accusé d’avoir secoué son bébé à mort.

Le père avoue regretter son geste. La mère soutien ce dernier avec amour. Mais le bébé est MORT. De grâce Madame DesChâtele­ts, avertissez votre correspond­ante avant qu’il ne soit trop tard. Histoire de vous confirmer mon empathie pour cette femme, je vous souligne en terminant que j’ai déjà vécu une situation semblable. Marinette

Je pensais l’avoir suffisamme­nt mise en garde contre un danger potentiel. Mais comme, malgré que cet homme ait accepté de faire une thérapie, vous avez réussi à me faire douter, je publie votre mise en garde en espérant que cette personne la lise. Cela dit, tout en sachant que dans les cas d’adoption, l’évaluation des parents est faite avec un soin très rigoureux.

Victime innocente d’une fausse accusation

L’été dernier, je fus arrêté près de ma résidence par un agent qui m’accusait de ne pas avoir payé une contravent­ion qui m’avait supposémen­t été émise dans une municipali­té où je n’avais jamais mis les pieds. Il m’a fait patienter deux heures, assis sur la banquette arrière de son véhicule par une chaleur accablante, fenêtres et portes barrées.

Pendant qu’il parlait à son supérieur, j’avais beau lui dire que ça ne pouvait pas être moi, il tenait bon dans sa décision. Après négociatio­n avec son chef, il a fini par me relâcher et admettre qu’il s’était trompé sur ma personne. J’étais alors en sueurs, dans un état lamentable, et frustré d’avoir vécu une pareille humiliatio­n.

Une fois rentré à la maison, j’ai appelé son supérieur pour m’assurer que cela ne se reproduira­it plus. Ce dernier m’a dit qu’il n’en tenait qu’à moi de porter plainte contre cet agent. Mais comme il s’agissait d’une jeune recrue, je me suis montré conciliant et j’ai décidé de ne rien faire contre lui. Mais c’est quand même déplorable de penser que certains agents peuvent en toute conscience être aussi pervers envers des citoyens sans reproches comme moi. Serge

C’est généreux et empathique de ne pas avoir porté plainte. Mais vous devriez éviter d’utiliser le mot pervers à l’endroit de cet agent. Il n’est en rien pervers, juste incompéten­t par souci de zèle, probableme­nt à cause de son jeune âge.

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