Il y a toujours des risques de crues en Mauricie
TROIS-RIVIÈRES | Les yeux du Québec seront rivés sur la Mauricie en fin de semaine, une région toujours à risque de nouvelles inondations.
Les citoyens du grand Trois-Rivières ne peuvent pas encore se dire officiellement que le pire de la crise est passé, même si les prévisions météorologiques ont été revues à la baisse. De 10 à 20 mm de pluie sont toujours attendus d’ici lundi sur cette région déjà fortement éprouvée par les inondations qui perdurent depuis un mois.
«Les 500 soldats sont toujours là et nous sommes toujours en service. On va continuer tant et aussi longtemps qu’on ne sera pas rassurés définitivement», dit Sébastien Doire, directeur régional de la Sécurité civile.
PRÊTS
Les riverains de la municipalité de Batiscan, en bordure du fleuve Saint-Laurent, sont prêts en cas d’une crue soudaine. Une portion du chemin Saint-Arnaud est inondée de deux côtés, en plus de faire face au fleuve, dont le débit est très haut depuis trois semaines. Ces riverains se préparent aux inondations depuis plusieurs jours déjà.
«On a fait de la prévention. On a mis des sacs de sable au niveau des fenêtres du sous-sol et on a un canot prêt à partir», explique Pierrette Frigon.
Ses voisins ont aussi une embarcation près de la porte d’entrée.
«C’est juste au cas où on voudrait s’échapper», dit en rigolant Denis Rocheleau.
MOINS RASSURÉE
Sa conjointe est moins rassurée, d’autant plus que l’armée était installée à quelques centaines de mètres de leur maison hier, pour remplir des sacs de sable.
«C’est impressionnant de voir le déploiement de l’armée. J’ai hâte à lundi ou mardi, que le niveau de la marée haute baisse», dit Monique Archambault, visiblement nerveuse.
Sans céder à la panique, les riverains gardent les yeux vers le fleuve, dont les puissantes vagues ont déjà fait des trous le long des rives.
«Il y a eu du vent, et l’eau était en train de détruire le bord du terrain. J’ai essayé de colmater les trous principaux en mettant des sacs de sable pour éviter que la terre continue de tomber dans le fleuve», explique Raymond Rivard.