Un avocat accusé de nouveau
Me Jean-Roch Parent fait face à cinq chefs d’accusation après une arrestation qui a mal tourné
QUÉBEC | L’avocat de défense Jean-Roch Parent, qui a été arrêté le 4 mai dernier pour une infraction au Code de la sécurité routière, devra faire face, en juillet, à plusieurs chefs d’accusation en lien avec cette arrestation.
Selon les informations transmises par un témoin de l’arrestation, Me Parent circulait dans une voie réservée aux autobus lorsqu’il a été appréhendé par les policiers de la Sûreté du Québec sur le boulevard Honoré-Mercier.
Il serait alors devenu agressif tout en vociférant qu’il était avocat.
Les policiers l’auraient invité à se calmer et à sortir du véhicule, mais les choses ne se seraient pas arrangées une fois à l’extérieur de la voiture.
L’un des policiers aurait mis une main sur l’épaule de Me Parent, qui aurait une fois de plus pris les mouches en lui disant de le lâcher.
ENTRAVE, MENACE, ETC.
C’est à ce moment que l’avocat de 39 ans aurait été menotté, embarqué par les policiers, puis interrogé au poste de la rue des Rocailles. Il a par la suite été libéré sous promesse de comparaître.
Hier, cinq chefs d’accusation ont été portés par le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
Me Parent a ainsi été accusé d’entrave au travail des policiers, d’intimidation d’une personne reliée au système judiciaire, d’entrave à la justice, de menace de mort et de voies de fait. Il devra être présent devant le tribunal le 4 juillet prochain pour faire face à ces accusations.
Ce n’est pas la première fois que Me Parent fait ainsi face à la justice puisqu’en septembre 2015, l’avocat, alors procureur de la Couronne, avait plaidé coupable à une accusation de harcèlement à l’égard de son ancienne conjointe. Il avait également reconnu avoir commis «trois bris d’engagement».
ABSOLUTION CONDITIONNELLE
Deux mois plus tard, la juge Guylaine Tremblay avait accepté d’accorder une absolution conditionnelle à l’avocat, qui devait respecter une période de probation d’une année, et ce, malgré le fait que le ministère public avait réclamé une peine de 30 jours à être purgée dans la collectivité.
La juge avait toutefois penché en faveur des arguments de la défense puisque, disait-elle, «toutes les infractions ont été portées par voie sommaire et la gravité n’est pas la plus grande».
Au surplus, comme l’avocat avait passé l’équivalent «de treize journées en détention», la présidente du Tribunal avait estimé que c’était «davantage que ce qu’un accusé non-avocat aurait purgé».