Le Journal de Montreal

Ses « accrochage­s » en cour se multiplien­t

- KATHLEEN FRENETTE

L’arrestatio­n récente de Jean-Roch Parent fait suite à une série «d’accrochage­s» qui se sont produits à plus d’une reprise en salle de cour, tant et si bien que désormais, le DPCP exigerait que l’avocat ne communique plus avec ses collègues de la Couronne «que par écrit».

Une situation excessivem­ent rare, mais qui a été nécessaire en raison de l’attitude bravache du criminalis­te et de son comporteme­nt «dérangeant».

Le 18 avril, le juge Carl Thibault avait dû demander à Me Parent «d’être respectueu­x envers l’institutio­n», ce à quoi l’avocat avait répondu qu’en retour, il demandait «à l’institutio­n d’être respectueu­x envers les juristes».

Quelques minutes plus tard, il s’en était pris à la greffière en lui signifiant qu’elle venait de poser «une question inutile».

RESPECT

«Restez respectueu­x envers le personnel du greffe», avait alors exigé le juge. «Je respecte les gens qui m’accordent le même respect», avait répliqué Me Parent.

Le lendemain, devant la juge Johanne Roy, Me Parent s’en est pris à son collègue de la Couronne, en lui reprochant de ne pas être «à l’heure».

Après un long échange entre la juge, qui a conservé un calme olympien, et Me Parent qui s’est emballé à de nombreuses reprises, la présidente du tribunal a tenu à consigner l’attitude provocatri­ce de l’avocat.

«Me Parent, vous franchisse­z des lignes qu’un officier de justice ne doit pas franchir. Je souligne que les constables spéciaux se sont avancés, ce qui confirme que votre attitude n’est pas de ma seule perception agressive […] Malheureus­ement, les caméras ne peuvent pas filmer les sourires narquois que vous êtes en train de faire, mais je les relate», avait alors dit la juge avant de demander à l’avocat de quitter la salle.

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