Bravo le jeune !
L’Australien Caleb Ewan s’impose au Tour d’Italie
ALBEROBELLO | (AFP) Le sprint rajeunit sur le Giro où l’Australien Caleb Ewan, âgé de 22 ans, a imité le Colombien Fernando Gaviria pour s’adjuger hier la septième étape, à l’arrivée à Alberobello, dans le talon de la botte italienne.
Plus âgé d’un mois seulement par rapport à Gaviria, Ewan s’est imposé d’une demi-roue au Colombien et à l’Irlandais Sam Bennett dans un sprint très serré. L’Australien, en échec depuis le départ, a enfin touché au but dans une longue étape (224 km) de transition, entre la Calabre et les Pouilles.
Ewan, à la position très ramassée sur le vélo, a hérité du surnom très évocateur de «Pocket Rocket» («Fusée de poche»). En raison de son gabarit (1,65 m et 61 kg) et de son explosivité qui lui permet de gicler près de la ligne.
Dans les rues blanches d’Alberobello, la cité des «trulli» inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, l’Australien a négocié la dernière courbe pour sortir en tête dans la courte ligne droite finale. Ni Bennett, sur l’extérieur, ni Gaviria, de l’autre côté, n’ont pu le remonter.
Le Colombien, placé dans la roue de l’Allemand André Greipel (quatrième à la ligne), n’a pu réagir assez vite à l’effort d’Ewan.
«Nous avons commis une erreur dans le final», a-t-il reconnu, dépité de rater un troisième succès d’étape après ceux de Cagliari (dimanche) et Messine (mercredi).
Deuxième de l’étape inaugurale à Olbia, l’Australien avait gagné le sprint du peloton derrière l’Autrichien Lukas Pöstlberger. Avant de connaître toutes sortes de problèmes (déchaussement, placement) dans les arrivées suivantes.
30e VICTOIRE AUSTRALIENNE
Ewan, qui a signé la 30e victoire australienne dans le Giro depuis la première en 1982, possède des ascendances asiatiques soulignées par ses traits. Ses grands-parents maternels, venus de Corée, ont rejoint l’île-continent à la fin des années 1970. Mais, précise-t-il souvent, «je suis Australien et je ne parle pas le coréen».