l’assurance, un bon pari
L’AnCien joueur de tennis, médAillé d’or olympique, se plAît À lA tête d’un CABinet de CourtAge depuis 10 Ans
Sébastien Lareau n’avait que 29 ans lorsqu’il a dû accrocher sa raquette au clou de la retraite en 2003 en raison de maux de genou.
Même s’il a été en mesure d’amasser de belles bourses durant ses 11 ans de carrière au sein du circuit de l’ATP, surtout en raison de ses résultats en double, le joueur originaire de Boucherville reconnaît avoir cherché sa voie lors des premières années de sa vie de retraité.
«La transition a été très difficile, raconte Lareau aujourd’hui. Après avoir vécu intensément sur la scène internationale du tennis, je me suis retrouvé devant un grand vide. Tout le monde te dit de bien te préparer pour la retraite, mais tu n’es jamais tout à fait prêt.»
ENTRAÎNEUR
Lareau, médaillé d’or avec son partenaire Daniel Nestor au tournoi des Jeux olympiques de 2000 à Sydney, a tenté l’expérience d’enseigner aux jeunes. Il a travaillé durant trois ans à Laval, soit au Tennis 13 et au Carrefour Multisports.
«Pour accomplir ma tâche à 100 %, il aurait fallu que j’accompagne les jeunes lors de leurs tournois disputés à l’extérieur du Québec et ça ne me tentait plus de voyager. Je tenais à être présent aux côtés de mon fils, qui venait de naître».
Lareau agissait aussi comme analyste lors des tournois Masters sur les ondes de RDS.
GROS INVESTISSEMENT
En 2007, il a pris la décision d’effectuer un virage à 180 degrés en faisant l’acquisition d’un cabinet de courtage dans le monde de l’assurance, soit les Agences d’assurance Nichol, qui compte sur une clientèle fidèle dans l’ouest de Montréal.
«Mon père, Denis, travaillait dans le milieu et il avait de bons contacts, explique Sébastien. Je voulais essayer quelque chose de différent et je me suis lancé dans l’aventure. C’était un gros investissement et je me réjouis aujourd’hui de l’avoir fait.»
Il n’est pas courtier, précise l’homme de 44 ans. «Je suis le proprio. Je gère le bureau, le personnel, tout en m’occupant de comptabilité. Il a fallu que j’apprenne des tas de choses. Aujourd’hui, je me sens à ma place dans ce milieu. Je suis au bureau cinq jours par semaine et j’aime vraiment ce boulot.»
Suis-tu enCore de près le tennis et Comment trouves-tu le speCtACle offert pAr les meilleurs joueurs sur lA sCène internAtionAle?
«Le tennis a tellement évolué depuis 10 ans. C’est très fort comme calibre. Le jeu est plus spectaculaire que jamais. Les échanges sont longs et nombreux. J’aime beaucoup ce que je vois.»
JAmAis un joueur CAnAdien dAns l’histoire n’A été Aussi Bien ClAssé que Milos RAoniC. Qu’estCe qui t’impressionne le plus Chez lui?
«Milos a toujours été reconnu pour la puissance de ses services, mais il a surtout su progresser dans d’autres aspects de son jeu. De s’être hissé parmi les cinq ou six meilleurs joueurs de la planète représente tout un exploit. Milos, qui n’a que 26 ans, a su bénéficier d’un encadrement idéal au début de sa carrière au Centre national à Montréal. Il a malheureusement eu son lot de blessures en raison de son jeu exigeant sur le plan physique. Je lui souhaite de rester en santé et de remporter un tournoi du Grand Chelem prochainement.»
Comment vois-tu lA situAtion du tennis Au CAnAdA?
«Je trouve que notre tennis se porte super bien. On mise sur de jeunes joueurs très talentueux, comme Félix Auger-Aliassime, qui n’a que 16 ans. Il domine chez les juniors et je ne vois pas pourquoi il ne réussirait pas sa transition dans les rangs professionnels. Denis Shapovalov a lui aussi un bel avenir devant lui.»
Tu As Connu BeAuCoup de suCCès en douBle en jouAnt AveC DAniel Nestor, dont Cette Conquête de lA médAille d’or Au tournoi olympique de Sydney en 2000. Es-tu surpris de voir que DAniel est enCore ACtif sur le CirCuit de l’ATP À l’Âge de 44 Ans?
«Le fait qu’il joue encore à cet âge et qu’il connaisse toujours du succès est phénoménal. Daniel a beaucoup de mérite d’être capable d’endurer tout ce stress et cette pression au quotidien.»
PArlAnt de vétérAn, que penses-tu du retour en forCe de Roger Federer?
«Federer a un style de jeu naturel, classique, et ça l’aide à prolonger sa carrière. Il a su surmonter les blessures pour revenir à un très haut niveau à l’âge de 35 ans et c’est tout en son honneur. Je trouve qu’il y a trop de tournois inscrits au calendrier de l’ATP, mais Federer a appris à se limiter aux principaux. L’appât du gain n’est pas un facteur dans ses décisions.»