Transformer les Grands Prix en happening
L’influence de Liberty Media se fait déjà sentir dans les coulisses de la F1
MONTMELO | Le nouveau propriétaire de la F1, Liberty Media, a promis de changer le visage de la discipline-reine du sport automobile et de mettre en place des mesures pour la rendre plus accessible au public.
Force est d’admettre que son influence se fait déjà sentir.
En Espagne, les amateurs sont conviés à une foule d’activités auxquelles ils n’avaient pas droit à l’époque de Bernie Ecclestone qui contrôlait tout l’environnement de la F1.
Le nouveau concept «L’expérience F1» permet aux spectateurs une intrusion dans les coulisses d’un Grand Prix qui n’était pas permise jadis.
Des tours de piste guidés à bord d’un autobus et des visites des puits de ravitaillement après les séances d’essais ont fait le bonheur des amateurs.
Des participants peuvent aussi se faire photographier avec des pilotes lors de rassemblements sur la piste. Bref, la F1 est méconnaissable.
Les gens à Montréal vont d’ailleurs constater ces changements sur le site du Circuit Gilles-Villeneuve les 9, 10 et 11 juin.
COMME AU SUPER BOWL
On veut aussi transformer chaque Grand Prix en véritable happening dans les pays hôtes durant sept jours.
À la manière du Super Bowl, la grand-messe annuelle du football américain où de multiples manifestations sont organisées avant la tenue du match le dimanche.
Des événements, spectacles ou autres, viendront rehausser l’ambiance pendant toute la semaine.
Voilà certes qui fera plaisir à Denis Coderre, qui, quand il parlait d’un «imbroglio avec le promoteur», voulait signifier une plus grande implication de l’organisateur de la course.
«Je pense, effectivement, que les initiatives des dirigeants de Liberty Media, vont combler ce manque que déplorait le maire de Montréal, prétend le promoteur du Grand Prix du Canada, François Dumontier. Ils ont de très bonnes idées qu’ils vont expérimenter au cours des prochains mois dans chaque pays.»
« LE JOUR ET LA NUIT »
Tous les promoteurs concernés voient déjà des changements dans la gestion de la F1. Comme quoi, l’époque de Bernie Ecclestone est bel et bien révolue.
«Sans exagérer, je vous dirais que c’est le jour et la nuit, avoue Dumontier. Bernie avait sa façon de faire et ce n’était pas toujours facile de négocier avec lui.
«Mais là, on sent une ouverture. Liberty Media est très sensible à nos initiatives qu’ils approuvent dans la majorité des cas.
«Ce vent de renouveau viendra faciliter mon travail, enchaîne-t-il. Moi, personnellement, je veux organiser de nouvelles manifestations à Montréal.
«D’ailleurs, je vais mettre sur pied une nouvelle activité au centre-ville, ailleurs que sur les rues Peel et Crescent, qui viendra appuyer ce que tous les marchands font admirablement bien à ces endroits pendant la semaine du Grand Prix.»
CINQUANTE ANS, ÇA SE FÊTE
Par ailleurs, Dumontier entend profiter du cinquantième anniversaire de la venue de la F1 au Canada pour organiser bon nombre de célébrations au cours des prochaines semaines.
Une conférence de presse est prévue pour le 23 mai où seront dévoilées les grandes lignes des célébrations.
Il souhaite aussi profiter de la présence d’anciens gagnants du GP du Canada à Montréal en juin pour saluer leurs exploits au pays. Plusieurs d’entre eux sont encore impliqués en F1, en tant que membre d’une écurie ou à titre de commentateur.
Une autre cérémonie sera organisée, cette fois pour souligner les 20 ans de la conquête du Championnat du monde par Jacques Villeneuve.
Le pilote québécois est présent à tous les Grands Prix dans son rôle d’analyste de F1 sur les ondes de la télé française (Canal +).
La présence d’anciennes voitures de F1, qui compléteront l’horaire des compétitions de la fin de semaine avec le Challenge Ferrari, la Coupe Porsche GT3 et la Formule 1600, nous porte à croire que Villeneuve pourrait être invité à boucler un tour de piste avec l’une des monoplaces qu’il a pilotées en 1997.
À suivre...