Le Journal de Montreal

L’avenirest ensoleillé pour l’industrie

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L’an dernier, une saison exceptionn­elle a fait oublier les périodes plus creuses des 10 dernières années. Après un début de printemps catastroph­ique, l’industrie du golf espère un autre coup de pouce de Dame Nature pour attirer les golfeurs sur les parcours du Québec.

Avec le soleil et la températur­e clémente de la saison estivale 2016, les directeurs généraux des terrains de golf de la Belle Province ont vu le nombre de parties augmenter. Ils se croisent les doigts pour revivre le même scénario et, qui sait, pulvériser les statistiqu­es.

Déjà, les principaux acteurs de l’industrie ont goûté à l’effervesce­nce des salons du golf qui ont eu lieu à Laval et à Lévis en mars et avril. Les amateurs s’y sont présentés en plus grand nombre qu’à l’habitude.

«Même si la saison a commencé un peu plus tard dans certaines régions cette année en raison du mauvais temps, on voit déjà un signe que la saison s’annonce positive. Notre offre est diversifié­e avec plus de 300 terrains à travers la province, précise avec plaisir le directeur général de Golf Québec, Jean-Pierre Beaulieu.

«L’an dernier, tout le monde a vu ses statistiqu­es de parties de golf jouées augmenter, poursuit-il. On veut mettre dans la tête des gens l’idée de jouer plus souvent. C’est pourquoi nous allons relancer notre publicité Sortez, golfez. On sera également plus présents sur les réseaux sociaux.»

«La situation est plus rose qu’elle ne l’était il y a plusieurs années, renchérit Louis-Philippe Desjardins, président de l’Associatio­n des clubs de golf du Québec (ACGQ). Depuis le Sommet du golf, en 2015, on fait de grands efforts en regroupant les diverses associatio­ns de l’industrie à la Table de concertati­on sur le golf. Tout le monde participe.

«Avec la saison exceptionn­elle en 2016, on veut que la progressio­n continue, ajoute-t-il. On voit un bon engouement des familles et des jeunes.»

Avenir optimiste

En consultant les données de l’Analyse du potentiel du marché du golf au Québec menée par Ipsos Marketing en 2013, M. Beaulieu voit l’avenir avec optimisme. L’industrie aurait rattrapé les 1,72 million de parties perdues entre 2011 et 2013. Lors de la publicatio­n de cette étude, les grands acteurs de l’univers du golf visaient le chiffre magique des huit millions de parties en 2016.

«Nous sommes sortis des années creuses. Nous sommes sur une pente ascendante, affirme M. Beaulieu, qui est à la tête de la fédération dénombrant environ 50 000 golfeurs au Québec. Selon nos études, il se dépense plus d’argent sur nos terrains de golf que dans n’importe quelle autre activité. L’avenir est prometteur.»

Parmi les constats établis en 2013, le golf était répertorié comme un sport élitiste réservé aux hommes. Or, les données indiquent que les dames sont de plus en plus nombreuses sur les parcours, en profitant des mêmes avantages que les hommes. Alors que, sur la planète, certains clubs huppés ont longtemps adopté la ligne dure avant de se mettre à l’heure de 2017, le Québec n’a pas hésité à faire un pas vers l’avant. Les golfeuses représente­nt dorénavant près de 30 % de la clientèle de Golf Québec.

Les juniors sont aussi sollicités pour établir une bonne fondation, ce qui se voulait un objectif de taille il y a quatre ans. Leur réponse est positive avec une progressio­n constante. Plus de 600 écoles à travers la province offrent des programmes de golf intégrés aux études. Les programmes «Premier départ» et «Premier élan» incitent les jeunes à la pratique du sport.

«Ça prend de la relève pour remplacer les personnes âgées qui nous quittent. Le golf n’est plus un sport pour gens riches, il est plus accessible à tout le monde», soutient le président de l’ACGQ, M. Desjardins.

Les Canadiens dans la vitrine

Avec la relève canadienne et québécoise qui se positionne autant sur les circuits de la PGA et de la LPGA, les amateurs peuvent aussi s’associer plus aisément au sport.

Les Graham DeLaet, Mackenzie Hughes, Adam Hadwin, Brooke Henderson, Maude-Aimée Leblanc et compagnie font rayonner le programme canadien chez les profession­nels. Et de nombreux représenta­nts de l’unifolié cognent à la porte des grands circuits.

L’avenir est effectivem­ent plus rose qu’il y a 10 ans.

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Martin Bergeron,. golfeur profession­nel.

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