GRAHAM DELAET A DOMPTÉ SES DÉMONS
circuit de la PGA en 2016-2017 Les Canadiens montrent les dents sur le
Avec sa décevante et frustrante saison 2016 derrière lui, Graham DeLaet a dompté ses démons. Le Canadien revient en force et fait figure de vétéran pour les jeunes représentants de l’unifolié qui montrent les dents sur le circuit de la PGA. Il vise un retour parmi l’élite.
Les Adam Hadwin et Mackenzie Hughes n’ont pas l’expérience de DeLaet, mais ils comptent déjà un fait d’armes envieux dans leur jeune carrière : une victoire sur la PGA.
DeLaet chasse toujours ce premier trophée. Il compte tout de même quatre victoires à l’échelle internationale et une huitième position au classement final de la Coupe FedEx en 2013.
«C’est la chose qui manque à mon curriculum vitae, a indiqué DeLaet lorsqu’il est passé bien près d’enfiler le veston à carreaux du vainqueur à la Classique Heritage RBC il y a un mois. Je suis mûr pour une victoire. Je veux absolument enlever ce poids qui pèse sur mes épaules.»
En prenant finalement le sixième rang à la Classique Heritage à Hilton Head, qu’il a menée après 36 trous en Caroline du Sud, le golfeur natif de la Saskatchewan a ainsi enregistré un quatrième top 10 de la saison, à son 12e tournoi.
Après avoir pris le neuvième échelon à l’Omnium de Phoenix au début de février et le 10e rang à la Classique Honda un mois plus tard, deux couperets ratés de suite l’ont forcé à prendre une pause qui lui aura été bénéfique.
Les Canadiens en feu
Ses bons résultats de l’hiver font suite au début de saison éclatant de Hadwin et Hughes. En tant que vétéran canadien de 35 ans, il n’a d’autre choix que de suivre la cadence des jeunots.
«C’est incroyable, je ne me souviens pas quand des Canadiens ont gagné deux tournois la même année, a lâché DeLaet. Nous avons plusieurs bons jeunes en formation. Je suis parmi les plus vieux maintenant et j’essaie de m’accrocher avec ces jeunes loups.»
Avec sa victoire au Championnat Valspar, Hadwin pointe dans le top 10 du classement de la Coupe FedEx alors que Hughes, vainqueur de la Classique RSM, gravite autour du 20e échelon.
Meilleur sur les verts
Pour revenir en force, DeLaet a dû redoubler d’efforts et peaufiner son jeu sur et autour des verts.
L’an dernier, il avait révélé vivre des périodes d’anxiété avec son jeu court. Il avait été forcé de prendre une longue pause, loin des parcours. Il a finalement guéri la fameuse maladie des golfeurs mieux connue sous le nom de «yips».
Après 36 rondes enregistrées en 2017 à la suite de la Classique Heritage, il avait atteint 70,7 % des verts en coups réglementaires, ce qui le plaçait au 27e rang. Ses progrès sur les verts lui ont permis de bondir d’une centaine de rangs pour les approches et les coups roulés, selon les statistiques avancées du circuit de la PGA. Il se démarque d’ailleurs en gagnant de précieux coups sur le peloton avec son fer droit en mains.
«Il y a plusieurs façons de négocier un parcours. J’essaie de le faire intelligemment en prenant les bonnes décisions, avec les bonnes méthodes et en faisant le moins de coups possible, a-t-il ironisé à propos de ses difficultés antérieures.
«Je suis bien meilleur sur mes coups roulés, a-t-il enchaîné. J’ai changé ma méthode avec le Putting Professor de l’entraîneur et inventeur Peter Kostis. Cet instrument m’a donné plus de confiance. Je vois plus de coups roulés tomber dans le fond de la coupe. Ça fait en sorte que le golf est beaucoup plus agréable.»
S’il poursuit sur sa lancée et qu’il grimpe autant les échelons du classement de la Coupe FedEx que celui du classement mondial, DeLaet pourrait forcer le capitaine de la formation internationale de la Coupe des Présidents, Nick Price, à le choisir en vue de la compétition qui se déroulera au New Jersey à la fin du mois de septembre.
Il avait excellé aux côtés de Jason Day à Muirfield Village en 2013.