HUGO BERNARD vise le top 30 chez les amateurs
Le golfeur de 22 ans est une rare perle québécoise sur la scène internationale
Hugo Bernard place la barre haut pour sa saison 2017. Le golfeur amateur de 22 ans vise le top 30 mondial et une participation à l’Omnium des États-Unis le mois prochain.
Ayant tout raflé sous les couleurs des Lions de l’Université Saint Leo dans la deuxième division de la NCAA en 20152016, le champion amateur canadien en titre voit grand.
Le golfeur affilié au prestigieux club Laval-sur-le-Lac s’est envolé vers l’Europe pour participer au Championnat amateur d’Irlande, au Royal County Down ce week-end, et au Championnat amateur de France, la semaine prochaine à Chantilly.
S’il réalise des performances à la hauteur de ses attentes, il pourrait d’abord s’avancer dans le top 100 mondial des golfeurs amateurs.
«Mon objectif, c’est de revenir avec deux victoires, lâche-t-il.
«Ce sera ma première présence sur le continent européen. Ce sera une belle expérience et j’ai très hâte de me mesurer à ces parcours.»
Seulement trois golfeurs nés à l’extérieur du Royaume-Uni ont remporté le Championnat amateur d’Irlande. Le talentueux Sud-Africain Louis Oosthuizen, vainqueur de l’Omnium britannique en 2010, est le premier à l’avoir gagné en 2002.
Selon son instructeur, Daniel Langevin, un bond dans le top 30 mondial est une tâche aussi colossale que grimper le mont Everest.
«Contrairement aux golfeurs universitaires américains cet hiver, Hugo n’a pas fait de point en participant à des tournois, a expliqué l’entraîneur-chef de Golf Québec et des Carabins de l’Université de Montréal. Selon ses résultats, il pourra atteindre ses objectifs. Atteindre le top 70 serait déjà tout un exploit.
«Il a de bonnes chances de faire le top 10 en Europe, parce qu’il y croit et qu’il est déterminé. Il a la capacité de performer dans les grands moments. C’est ce qu’il a fait au Championnat amateur canadien l’été dernier. Il est dangereux en fin de parcours lorsqu’il est au plus fort de la course. Il renifle le sang et il a l’instinct du tueur.»
La route des amateurs
Plutôt que de se faire les dents sur le circuit québécois ou canadien, Bernard a opté pour les grands tournois amateurs du monde. Une route qui mène au circuit de la PGA.
«Ce que les gens ne comprennent pas toujours, c’est que les meilleurs amateurs passent vers la PGA», justifie Hugo Bernard, qui est reconnu pour son acharnement.
«Quand on gagne des tournois amateurs, on est prêt pour le circuit Web.com.
«Je veux avoir une excellente année et me présenter en grande forme aux qualifications du Q-School du Web.com en octobre», indique Bernard, récipiendaire du trophée Phil Mickelson et champion national individuel Arnold Palmer de seconde division en 2016.
Il espère suivre les traces du Canadien Mackenzie Hughes qui a signé sa première victoire sur le circuit de la PGA en novembre dernier à la Classique RSM, en Géorgie.
Le Québec brille enfin
Il y a fort longtemps que le Québec cherche à placer l’un de ses golfeurs sur la scène internationale.
«Il faut être réaliste, notre bassin n’est pas aussi grand qu’aux ÉtatsUnis, explique Langevin. Sans manquer de respect, nos golfeurs ne sont pas aussi dominants que les Américains.
«Un Québécois dans la jungle du golf mondial, c’est comme si un Brésilien venait jouer au hockey au Québec», image-t-il.