Possibilité d’une récidive, selon les experts
LONDRES | (AFP) Les experts en cybersécurité ont mis en garde hier contre une récidive après la cyberattaque sans précédent depuis vendredi, et qui semble désormais apparemment contenue.
Le logiciel utilisé par les pirates informatiques est à présent «détectable par les outils de cybersécurité», a affirmé Michel Van Den Berghe, directeur général d’Orange Cyberdefense, la filiale cybersécurité du groupe français Orange.
Mais il a averti de la possibilité d’une nouvelle attaque. «On va voir maintenant une deuxième vague avec des variantes du virus: il y a des tas de gens qui vont se servir de la souche pour générer des variantes», nouvelles et donc indétectables par les antivirus, a-t-il déclaré.
ENCORE TÔT
Il estime qu’il est encore «un peu tôt pour compter le nombre de victimes» de cette attaque et donc que le bilan pourrait encore s’alourdir.
En début de journée, le porteparole d’Europol, Jan Op Gen Oorth, s’était voulu rassurant, déclarant que «le nombre de victimes semble ne pas avoir augmenté» et que «la situation semble stable en Europe», après la mise en place de nombreux correctifs de sécurité ce week-end.
PERTURBATIONS
La crainte d’Europol était de voir le nombre de victimes bondir hier, lorsque des millions de salariés reprendraient le travail et allumeraient leurs ordinateurs restés éteints samedi et dimanche.
Par exemple, en France, l’usine Renault de Douai, l’une des plus importantes du constructeur dans le pays, est restée «préventivement» à l’arrêt hier matin.
Du côté du Royaume-Uni, le service public de santé NHS semble avoir été l’une des premières et principales victimes avec des centaines de structures hospitalières touchées, contraintes d’annuler ou de reporter des interventions médicales.
L’attaque a également affecté le système bancaire russe, le groupe américain de logistique FedEx, la compagnie de télécoms espagnole Telefonica ou encore des universités en Grèce et en Italie.