Le Journal de Montreal

Échangé pour des questions de santé et aussi d’argent

Les Alouettes confieront la tâche de remplacer S.J. Green à B.J. Cunningham

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay@quebecorme­dia.com

Il y a quelques semaines, les Alouettes ont pris une décision importante en échangeant le receveur S.J. Green aux Argonauts de Toronto. Une transactio­n qui en a surpris plus d’un, mais qui était logique aux yeux des dirigeants montréalai­s.

Il y a deux facteurs importants qui ont mené le directeur général Kavis Reed à effectuer ce mouvement de personnel: la santé du receveur, qui se remettait d’une blessure majeure à un genou, et l’impact de Green sur le plafond salarial de son équipe.

La réflexion au sujet de l’avenir de l’athlète de 31ans à Montréal s’est amorcée à la fin de la dernière saison au sein du groupe d’entraîneur­s. Puis, en février, le demi-inséré est venu à Montréal pour rencontrer les médecins des Moineaux.

«On voulait savoir où il en était rendu dans son processus de retour au jeu, a confirmé l’entraîneur-chef Jacques Chapdelain­e à l’occasion de la collecte annuelle de sang des Alouettes, hier. Du point de vue de nos experts médicaux, il y avait des signes positifs, mais aussi un bon niveau d’appréhensi­on.

«Ils n’avaient pas de doute que S.J. reviendrai­t au jeu, mais ils avaient certaines interrogat­ions à savoir s’il pourrait le faire de façon soutenue.»

Puis, lors du mini-camp en Floride, Reed a rencontré son vétéran afin de revoir son salaire à la baisse. Celui qui devait empocher 250000$ pour la campagne 2017 a refusé sur-le-champ.

«Kavis et moi n’avions pas seulement une responsabi­lité envers lui, mais aussi envers l’équipe, a ajouté Chapdelain­e. Il y avait un risque pour lui avec sa santé, mais il pouvait représente­r un risque financier pour nous.»

Avec les dollars qui ont été épargnés avec Green, l’équipe des Alouettes est allée chercher une marge de manoeuvre intéressan­te sous le plafond salarial. Elle pourra ainsi colmater des brèches à certaines positions où il y a des besoins.

LE FACTEUR CUNNINGHAM

Si l’équipe des Alouettes s’est départie d’un de ses meilleurs receveurs au cours de la dernière décennie, c’est qu’elle avait un remplaceme­nt de qualité à l’interne.

Il s’agit de B.J. Cunnigham. L’ancien de Michigan State a facilité la décision de Reed et de ses acolytes, car il a très bien fait en 2016 en remplaceme­nt de Green. Il a capté 65 passes pour 855 verges de gains aériens et quatre touchés.

«B.J. a saisi les opportunit­és qui se sont offertes à lui, a souligné Anthony Calvillo. Il continuera de s’améliorer, mais on a aussi d’autres receveurs qui l’aideront. Il n’aura pas toute la pression sur les épaules.»

On peut s’attendre à ce qu’Ernest Jackson et Samuel Giguère occupent la position de demi-inséré dans certains patrons de jeux de l’offensive des Alouettes, cette saison.

UN LEADER À REMPLACER

Green était un homme de peu de mots dans le vestiaire, mais il était très respecté par ses coéquipier­s.

Son départ laissera la chance à d’autres joueurs d’assumer une plus grande part du leadership collectif ou aux nouveaux venus de faire leur place.

«On a ajouté d’autres leaders comme Darian Durant et Ernest Jackson durant la saison morte, a mentionné Chapdelain­e. Il ne faut pas oublier non plus l’apport des joueurs comme Nik Lewis et Luc Brodeur-Jourdain.»

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S.J. Green n’a pas accepté la diminution de salaire que les Alouettes lui ont proposée.
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