Le Journal de Montreal

L’avenir radieux des releveurs

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Le baseball est entré dans une ère de spécialisa­tion, surtout en ce qui concerne les lanceurs. Le temps où le lanceur partant se rendait au monticule et avait en tête d’y rester le plus longtemps possible est révolu.

De nos jours, les gérants s’attendent à ce que leur partant tienne le coup pendant cinq ou six manches, rarement sept, avant de le remplacer par un spécialist­e de la relève. Car, dans le baseball d’aujourd’hui, les équipes alignent sept ou huit releveurs. Parmi eux il y en a un qui est en mesure d’officier sur la bute pendant deux ou trois manches advenant que le partant soit en difficulté dès le départ.

LES SPÉCIALIST­ES

Puis, il y a le spécialist­e qu’on utilise souvent pour affronter un ou deux frappeurs gauchers. Sans oublier celui à qui on confie le rôle de protéger une avance en septième manche, un autre pour la huitième et finalement, il y a le closer à qui on demande d’aller inscrire les trois derniers retraits d’un match pour assurer la victoire.

Voici un exemple frappant de l’importance grandissan­te du releveur dans le baseball d’aujourd’hui: lors de la saison 2014, les lanceurs partants des deux clubs champions, soit les Giants de San Francisco et les Royals de Kansas City, avaient présenté une fiche combinée de 126 victoires et 123 défaites (y compris les matchs de séries éliminatoi­res), alors que leurs releveurs avaient affiché un rendement de 74 gains et seulement 33 revers, y compris un dossier de 14-2 en matchs d’après-saison.

De 2012 à 2014 inclusivem­ent, un tiers des personnels de lanceurs des 30 équipes des majeures alignait un lanceur qui avait lancé au moins 200 manches au cours d’une saison.

Pour aspirer aux séries, une équipe n’a plus besoin d’en avoir au moins un.

La preuve? Les Pirates de 2014, les Indians, les Pirates et les Rays de 2013, les Braves, les A’s, les Nationals et les Orioles de 2012 ont tous atteint les séries sans avoir au moins un lanceur avec au moins 200 manches au monticule.

En 2014, les équipes ont utilisé, en moyenne, près de six releveurs par match (5,95) alors que les gérants ont effectué un total de 14 463 changement­s de lanceurs au cours de la saison.

STATISTIQU­ES EN BAISSE

Dans la décennie des années 1950, les lanceurs qui lançaient le plus de manches dans une saison passaient en moyenne 311,8 manches au monticule et cette moyenne a augmenté à 314,4 manches dans la décennie des années 1960 et jusqu’à 334,3 manches dans la décennie des années 1970.

Mais depuis 1980, aucun lanceur n’a jamais été utilisé dans plus de 281 manches pour atteindre le plus bas total de 258,4 manches en 2003.

De nos jours, les équipes ont recours à un personnel de cinq lanceurs partants, mais rares sont les saisons au cours desquelles les blessures ne les forcent pas à en utiliser sept ou huit.

De 2010 à 2015, le nombre de lanceurs qui ont été utilisés au cours de plus de 200 manches a graduellem­ent baissé de 46 à 28.

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Dans le baseball d’aujourd’hui, les équipes ont besoin de spécialist­es au monticule, comme le releveur étoile Wade Davis, des Cubs de Chicago.

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