Trump nie toute ingérence dans l’enquête du FBI
WASHINGTON | (AFP) Dans la tourmente, Donald Trump a sèchement contesté hier toute interférence dans l’enquête du FBI sur les liens éventuels entre des membres de son équipe et Moscou, se posant en victime d’un acharnement.
À la veille de son départ pour son premier voyage à l’étranger, qui le mènera au Proche-Orient et Europe, le président des ÉtatsUnis est dans une position très inconfortable et sait que l’affaire russe ne fait que commencer.
« CHASSE AUX SORCIÈRES »
«Toute cette histoire est une chasse aux sorcières (...). Je pense que cela divise le pays», a-t-il affirmé. «Il n’y a aucune collusion (...), zéro» avec Moscou, a-t-il martelé, tout en prenant soin de souligner qu’il ne pouvait parler que pour lui-même.
Les révélations se sont enchaînées depuis l’éviction brutale du patron du FBI James Comey par le locataire de la Maison-Blanche.
Selon le New York Times, M. Trump aurait fait pression sur ce dernier pour qu’il classe le volet de l’enquête concernant Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale soupçonné de jeux troubles avec les Russes.
M. Comey aurait refusé, mais consigné cette conversation dans des notes qui ont commencé à fuiter dans la presse.
«Avez-vous, à un moment ou un autre, demandé au directeur du FBI James Comey, d’une manière ou d’une autre, de clore ou ralentir une enquête concernant Michael Flynn et...?», lui a demandé un journaliste hier. «Non, non. Question suivante?», a interrompu le président, visage fermé.
RENCONTRE
Le numéro deux du ministère de la Justice, Rod Rosenstein, qui a annoncé la nomination de Robert Mueller, directeur du FBI de 2001 à 2013 au poste de procureur spécial, a répondu hier aux questions pressantes des sénateurs.
«Il a dit qu’il voulait être certain que l’intégrité du département de la Justice soit protégée, et que les Américains sachent que cela sera géré avec équité», a rapporté le sénateur Dick Durbin.
M. Mueller est chargé d’enquêter sur «tout lien et/ou coordination entre le gouvernement russe et des individus associés à la campagne du président», mais aussi «tout sujet» découlant de ces investigations, ce qui lui donne les coudées franches.