Le Québec retient son souffle
Plus de 175 000 travailleurs pourraient être en grève le 24 mai
Rien ne va plus entre les syndicats et les employeurs de l’industrie de la construction, et plus de 175 000 travailleurs pourraient se retrouver en grève dès mercredi prochain.
«J’ai peu d’espoir de voir la situation se régler d’ici le 24 mai», a lancé François-William Simard, vice-président, développement stratégique, de l’Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), qui représente 14 500 employeurs du secteur de la construction résidentielle. Il déplore que, malgré le chemin parcouru, la partie syndicale ait toujours eu comme objectif de déclencher une grève.
DEMANDES AGRESSIVES DES PATRONS
Un chapeau que refuse de porter l’Alliance syndicale, représentant plus de 175000travailleurs de la construction, qui reproche à la partie patronale d’être à la source du conflit.
«Nous sommes en mode défensif devant les demandes agressives des patrons», a insisté Michel Trépanier, porte-parole de l'Alliance syndicale.
Plus de 40000 travailleurs de la construction ont signé la semaine dernière une pétition pour demander à la ministre du Travail de prendre des engagements plus fermes contre les briseurs de grève. L’Alliance exige que les syndiqués soient traités de la même façon.
DÉTOURNER LE DÉBAT
L’Alliance syndicale trouve par ailleurs malheureux que la partie patronale détourne le débat en osant mêler les victimes des inondations au conflit actuel.
«La dernière chose que nous souhaitons est de faire de la politique avec ça. Nous avons de la compassion pour les sinistrés», a déploré M. Trépanier, en réaction aux dires de l’APCHQ qui représente 14500employeurs du secteur de la construction résidentielle et qui a établi un lien entre les besoins urgents en reconstruction et les inondations.