Une firme chinoise s’intéresse aux appareils C Series
Pendant qu’elle prépare sa défense devant les autorités américaines, Bombardier suscite également l’intérêt de la Chine. Commercial Aircraft Corporation of China (Comac) chercherait à devenir actionnaire du programme d’avions C Series.
Comac et une banque influente souhaitent investir dans le C Series, qui est détenu conjointement par Bombardier et le gouvernement du Québec, rapporte le Financial Times.
Selon le quotidien de Londres, cette entreprise qui appartient au gouvernement chinois et Bombardier ont tenu au cours des derniers mois des pourparlers afin d’envisager un rapprochement, sous forme d’investissement ou d’achat d’actions.
Les discussions durent depuis un certain temps, mais une décision ne serait pas sur le point d'arriver, poursuit une source citée par le journal.
Selon le Times, l’accès au C Series et à ses technologies de prochaine génération permettrait à Comac de renforcer ses propres avions, qui sont actuellement homologués pour la Chine seulement et composés pour l’essentiel de pièces venant d’autres constructeurs.
Les deux avionneurs avaient déjà songé à collaborer par le passé afin de mieux concurrencer les avions de Boeing, mais cela ne s’était pas concrétisé.
QUÉBEC DOIT DONNER SON FEU VERT
Le bureau de la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, s’est montré peu enthousiaste face aux «spéculations» concernant le C Series.
«En vertu de la convention d’actionnaires, l’accord du gouvernement du Québec est nécessaire pour tout partenariat et l’entente de continuité prévoit le maintien au Québec du siège social de la C Series, des emplois associés et de l’assemblage des appareils», a toutefois tenu à rappeler une porteparole.
Bombardier n’a pas souhaité commenter ce qu’elle qualifie de «rumeurs». Et sur le marché, l’action de Bombardier n’a pas semblé susciter un intérêt hors de l’ordinaire.