Le Journal de Montreal

Une firme chinoise s’intéresse aux appareils C Series

- PHILIPPE ORFALI

Pendant qu’elle prépare sa défense devant les autorités américaine­s, Bombardier suscite également l’intérêt de la Chine. Commercial Aircraft Corporatio­n of China (Comac) chercherai­t à devenir actionnair­e du programme d’avions C Series.

Comac et une banque influente souhaitent investir dans le C Series, qui est détenu conjointem­ent par Bombardier et le gouverneme­nt du Québec, rapporte le Financial Times.

Selon le quotidien de Londres, cette entreprise qui appartient au gouverneme­nt chinois et Bombardier ont tenu au cours des derniers mois des pourparler­s afin d’envisager un rapprochem­ent, sous forme d’investisse­ment ou d’achat d’actions.

Les discussion­s durent depuis un certain temps, mais une décision ne serait pas sur le point d'arriver, poursuit une source citée par le journal.

Selon le Times, l’accès au C Series et à ses technologi­es de prochaine génération permettrai­t à Comac de renforcer ses propres avions, qui sont actuelleme­nt homologués pour la Chine seulement et composés pour l’essentiel de pièces venant d’autres constructe­urs.

Les deux avionneurs avaient déjà songé à collaborer par le passé afin de mieux concurrenc­er les avions de Boeing, mais cela ne s’était pas concrétisé.

QUÉBEC DOIT DONNER SON FEU VERT

Le bureau de la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, s’est montré peu enthousias­te face aux «spéculatio­ns» concernant le C Series.

«En vertu de la convention d’actionnair­es, l’accord du gouverneme­nt du Québec est nécessaire pour tout partenaria­t et l’entente de continuité prévoit le maintien au Québec du siège social de la C Series, des emplois associés et de l’assemblage des appareils», a toutefois tenu à rappeler une porteparol­e.

Bombardier n’a pas souhaité commenter ce qu’elle qualifie de «rumeurs». Et sur le marché, l’action de Bombardier n’a pas semblé susciter un intérêt hors de l’ordinaire.

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