Le Journal de Montreal

Toujours pas d’Italiens sur le podium au Giro

Hier, le Colombien Fernando Gaviria a remporté la 12e étape du Tour d’Italie

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REGGIO EMILIA | (AFP) Le cyclisme italien, toujours en quête d’un succès sur «son» Tour, a subi un nouvel échec dans la 12e étape, hier, à Reggio Emilia, où le Colombien Fernando Gaviria s’est imposé pour la troisième fois au sprint.

À l’image de Nacer Bouhanni, qui avait gagné trois étapes au sprint en 2014 et ramené le maillot du classement par points, Gaviria réussit une performanc­e de haut vol dans les sprints de cette 100e édition. Pour lui, Reggio Emilia a succédé à deux ports des grandes îles italiennes, Cagliari en Sardaigne (3e étape) et Messine en Sicile (5e étape).

Dans la ville d’Émilie-Romagne, où le Britanniqu­e Geraint Thomas, en souffrance, a perdu encore une poignée de secondes, le jeune Colombien de 22 ans a bénéficié du travail de son équipe, surtout de l’Argentin Maximilian­o Richeze, qui avait pourtant été retardé par une crevaison à l’approche des dix derniers kilomètres. Sur la ligne, il a battu nettement l’Italien Jakub Mareczko, déjà deuxième à Messine.

Avec Mareczko, un jeune coureur de 23 ans qui défend les couleurs d’une équipe de deuxième division (Wilier), c’est tout le cyclisme italien qui continue à attendre. Pour la première fois de son histoire, le Giro ne compte aucun Italien vainqueur d’étape après les douze premières journées. Le précédent «record» datait de 2010 quand Filippo Pozzato s’était imposé dans la 11e étape à Porto Recanati.

PLUSIEURS ABSENTS

Les explicatio­ns sont multiples, de l’avis des médias italiens. D’abord, les absences de plusieurs coureurs qui ont déjà gagné des étapes (Aru, Ulissi, Brambilla, Viviani) ou qui sont susceptibl­es de le faire (Colbrelli, Felline) et, ensuite, la part moins importante dans le peloton des coureurs de la péninsule qui restent toutefois majoritair­es (43 au départ d’Alghero).

Mais, pour la première fois, l’Italie n’est plus représenté­e par une équipe dans la première division du cyclisme (WorldTour). Elles étaient encore au nombre de... neuf, voici quinze ans.

Les deux formations battant pavillon italien dans le Giro 2017 ne doivent leur présence qu’à une invitation des organisate­urs.

«Nous devons avoir l’humilité de procéder à une réorganisa­tion. Pas seulement du profession­nalisme, mais de toute la filière du cyclisme», a estimé le champion olympique 2004 et ex-sélectionn­eur Paolo Bettini, dans le journal organisate­ur du Giro, la Gazzetta dello Sport.

Sans sprinteur du niveau de Mario Cipollini et d’Alessandro Petacchi, qui ont accumulé les succès dans les décennies 1990 et 2000, le pays de Coppi et Bartali peine à concrétise­r les espoirs. Depuis le départ, les cinq étapes conclues par un sprint sont revenues à l’Allemand André Greipel, à l’Australien Caleb Ewan et, bien évidemment, à Gaviria, le plus rapide du lot en l’absence des autres spécialist­es (Kittel, Cavendish, Sagan, etc.).

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Le jeune Colombien de 22 ans, Fernando Gaviria, a franchi la ligne d’arrivée le premier, hier, dans la ville d’Émilie-Romagne.

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