Le Journal de Montreal

OUBLIER POUR AVANCER

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

OTTAWA | Matthew Murray a gagné une Coupe Stanley l’an dernier pour Mike Sullivan. Marc-André Fleury est celui qui a transporté les Penguins jusqu’à la finale de l’Est cette saison. Pour le quatrième match contre les Sénateurs, Sullivan devra choisir entre le jeune et le vétéran.

À sa sortie d’un entraîneme­nt à l’aréna des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa, Fleury restait encore dans le brouillard.

«Je n’ai pas encore parlé à Mike [Sullivan], mais j’espère pouvoir y retourner», a dit le gardien de 32 ans.

Fleury a rappelé un concept de base pour un gardien avec le principe d’une mémoire à court terme.

«C’est important pour toute l’équipe d’oublier le dernier match, pas juste moi, a-t-il dit. C’est 2 à 1 dans la série. Que nous perdions 5 à 1 ou 2 à 1, le résultat reste le même, c’est juste une défaite.»

«Je dois oublier ce qui est arrivé et apprendre de mes erreurs, a-t-il continué. Il n’y a jamais eu un gardien avec 16 victoires parfaites en séries. Il faut juste oublier ça et passer par-dessus.»

Chassé du match dès la première période après quatre buts sur neuf tirs, Fleury savait qu’on le blâmerait pour la défaite de 5 à 1 au dernier match. Il n’y a pas de pardon pour un gardien. C’est la même histoire pour un quart au football ou un lanceur au baseball.

«Depuis le temps, je suis habitué de vivre avec les critiques, j’ai le dos large, a mentionné le gardien originaire de Sorel. Mais je ne me préoccupe pas trop de ce que les gens peuvent dire. Je serai prêt pour le prochain match.»

LOYAUTÉ D’ÉQUIPE

Avant le début de cette finale de l’Est, Jim Rutherford clamait haut et fort que la présence de son équipe dans le carré d’as était attribuabl­e à la remarquabl­e prestation de Marc-André Fleury. Le directeur général des Penguins se félicitait de ne pas l’avoir échangé.

Quelques jours plus tard, Sullivan n’a rien fait pour protéger son vétéran en ne confirmant pas son gardien pour la prochaine rencontre. Depuis le début des séries, Fleury a un dossier de 9-5 avec une moyenne de 2,56 et un taux d’efficacité de ,924. Avant les déboires du dernier match, il avait signé deux jeux blancs en trois départs.

En théorie, Sullivan devrait rester loyal envers Fleury. Mais la loyauté n’existe pas toujours dans le sport.

«Nous avons de la loyauté pour tout le groupe, pas juste pour un joueur, a répliqué l’entraîneur en chef, lorsque questionné sur ce sujet. Nous sommes une équipe dans le pur sens du mot. Est-ce que nous apprécions la contributi­on de nos joueurs et de Marc-André ? Oui, absolument.»

«Mais, je le dis depuis longtemps, nous avons deux très bons gardiens, a-t-il enchaîné. Nous sommes chanceux de les avoir au sein de notre équipe.»

BLÂME COLLECTIF

En trois matchs contre les Sénateurs, les Penguins n’ont marqué que trois buts. Cette statistiqu­e est plus révélatric­e des problèmes de l’équipe que la controvers­e sur le choix du gardien.

Evgeni Malkin est bien conscient de cette réalité.

«On sent toujours la pression de marquer, a dit le Russe. C’est comme ça et on aime ça. C’est l’une des raisons pour lesquelles on joue au hockey. On comprend que la situation est critique, c’est le match le plus important qui s’en vient. On doit seulement jouer à la hauteur de nos capacités.»

En bon coéquipier, Malkin a également tenu à réconforte­r Fleury.

«Le problème n’était pas seulement lui, tous les joueurs ont connu une mauvaise prestation. Il faut oublier ça, ce n’est qu’un match et ce n’est pas fini. On croit en notre groupe. C’est vrai qu’on a mal joué, mais c’est à nous de faire le contraire dès la prochaine partie. Et je sais que Marc-André a une bonne confiance.»

Justin Schultz, Patric Hornqvist et Bryan Rust n’ont pas participé à l’entraîneme­nt des Penguins.

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