L’art de dompter les eaux
Un brasier qui prend naissance dans les eaux, c’est possible dans le conte onirique de la compagnie Finzi Pasca présenté dans le Vieux-Port de Montréal jusqu’au 2 septembre.
Dès la tombée du jour, on est happé dans le songe d’une petite Iroquoienne, au regard immense sur les 104conteneurs maritimes empilés sur le quai des convoyeurs.
Pendant 30minutes, on traverse une quinzaine de chapitres sans chronologie ni autre fil conducteur que le fleuve Saint-Laurent.
Le vent intervient également dans le spectacle, et ce, de splendide façon. Les chevaux au galop dessinés par Francis Bach y ondoient, fantomatiques, avec leur silhouette fuyante, dans une brume de 120000pieds carrés, avant d’aboutir sur les tapis roulants du spectacle de Futuriste Winner au Théâtre Orpheum.
Les IncenDIes
Ce sont sans contredit les incendies de Montréal qui donnent lieu aux scènes les plus fortes. L’évolution architecturale de la ville se déploie dans des flammes toujours plus hautes et sur la musique de Maria Bonzanigo, enregistrée avec l’Orchestre Métropolitain.
La remise de la canne au pommeau d’or, en 1848, au premier capitaine qui s’amarrait au port après l’hiver retient l’intérêt, car on découvre Montréal coupée du monde jusqu’à la fonte des glaces et le premier bateau qui lui apporte des nouvelles d’Europe... et des victuailles, dont elle a épuisé les réserves.
PLAce à L’AnecDote
L’anecdotique a été préféré aux personnages officiels, comme en font état les passages furtifs de Charles-Théodore Viau, qui vend ses biscuits à l’aréna de Westmount, et d’Ida Steinberg avec son épicerie ambulante.
À la claire fontaine, des Petits chanteurs du Mont-Royal, vient clore le spectacle conçu pour le 375e anniversaire de Montréal et qui peut accueillir sous réservation 1400 spectateurs dans ses gradins et 400 autres au parterre.