Le Journal de Montreal

L’AMA: le travail va-t-il se faire ailleurs ?

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Ça se passe chez nous, en plein coeur de Montréal. L’Agence mondiale antidopage (l’AMA), le plus beau cadeau de Denis Coderre à la ville de Montréal, est en réunion jusqu’à la fin de la journée.

Mais déjà, il est assuré que l’AMA fera sienne une recommanda­tion du Comité olympique internatio­nal et travailler­a à la fondation d’une Autorité de tests indépendan­te qui devrait, dès les Jeux olympiques de 2018, administre­r et gérer les tests antidopage à travers le monde.

C’est un gros pas en avant puisque souvent, des fédération­s ultras puissantes comme la fédération d’athlétisme ou de cyclisme, se retrouvaie­nt en conflits d’intérêts en assurant la tenue des tests dans leur propre sport

On l’a vu dans le cyclisme avec le Tour de France et Lance Amstrong et pour la fédération d’athlétisme avec le sport russe.

Je n’ai pas encore accès à toutes les données, mais j’aimerais qu’on me rassure aujourd’hui sur un point. Si j’ai bien compris, c’est cette nouvelle ITA (en français ATI) qui va oeuvrer sur le terrain. Avec de nouveaux laboratoir­es en Suisse ou en Europe. La présidence de l’Autorité devrait être suisse. Et l’AMA n’aura qu’un siège consultati­f au conseil du nouvel organisme. Sans droit de vote.

Question plate, mais lancinante : L’Agence mondiale antidopage va-telle se retrouver comme une vulgaire coquille vide dans un bel édifice à Montréal pendant que le travail et l’argent vont se retrouver en Europe?

LES ANALYSTES ET GUY BOUCHER

J’adore Guy Boucher. Je le considère presque comme un ami même si on se parle au mieux une fois par an. C’est une affaire personnell­e, mais c’est comme ça. Disons que ça remonte loin dans le passé.

J’écoutais les analystes à la télé et à la radio après l’écrasante victoire des Sénateurs dans le troisième match et je me disais que Boucher devait pouffer de rire en entendant ce qui se racontait.

Les «experts» avaient senti que les Sénateurs seraient plus mordants en attaque. Ils avaient vu que l’équipe de Boucher se lancerait à la conquête du but comme Don Quichotte contre les moulins à vent…

Ben oui. Bien sûr. Le hockey est un sport qui laisse de la place au facteur chance. Probableme­nt plus que le basket et le baseball. Plus de mouvements, plus de rebonds, plus de lames de bâtons et de patins, ce n’est pas pour rien que les coachs demandent à leurs joueurs de «jouer le pourcentag­e».

J’adore Guy Boucher, mais il n’avait quand même pas prévu que Mike Hoffman marquerait d’un angle impossible à 48 secondes dans le match. Et qu’un joueur des Penguins scorerait dans son propre filet pour le deuxième but du match. Ç’aurait pu être 0-0 en milieu de la première période et tout le match aurait pris une tournure différente.

C’est ça le hockey et c’est pour ça qu’une victoire de 3-2 ou de 7-2, c’est du pareil au même pour les vrais coachs. Quand le barrage est effondré, les pucks rentrent à tour de bras dans le but. C’est comme ça et ça ne veut rien dire pour le prochain match.

D’ailleurs Guy Boucher l’a très bien expliqué à un journalist­e après la dégelée infligée aux Penguins.

Quand même… ça me fait drôle de crier Go Ottawa Go…

Misère, le Canadien aurait pu nous éviter pareille infamie.

BOB HARTLEY ET HAWKESBURY

Faisait beau et chaud hier. Conditions parfaites pour une petite ride jusqu’à Hawkesbury, de l’autre côté du pont qui relie le Québec et l’Ontario.

Qui dit Hawkesbury dit Bob Hartley. Je pensais à lui en cherchant du côté de Greenville les condos qu’il a fait construire l’été dernier.

Deux jours plus tôt, je l’avais écouté avec Jean-Charles Lajoie. En direct de Riga. Bob a accepté d’être l’entraîneur­chef de l’équipe nationale de Lettonie. Et avec sa bande de Lettons, il a foutu une vraie peur aux grosses équipes des championna­ts mondiaux. Les Lettons se sont fait voler le match contre l’Allemagne et ont raté ainsi la ronde des médailles.

Hartley avait des larmes dans la voix en parlant de ses joueurs. Il est tombé amoureux de ces gaillards courageux qui avaient le coeur brisé à la fin de leur belle aventure. Et on sentait tellement d’affection dans la voix de vieux Bob qu’on était ému en l’écoutant.

Il va retourner en Floride pour quelques jours avant de débarquer avec son autre amour à Morin-Heights en juillet. On l’attend au St-Hubert de St-Sauveur. On aime ça les belles histoires…

LA VICTOIRE DONNE RAISON

Dans le sport profession­nel, la victoire donne raison. C’est plein de trous de cul qui ont gagné et qui ont été vénérés de leur vivant.

P.K. Subban ne fait pas partie de ces hommes et de ces femmes détestable­s. Au contraire.

Mais ils sont des milliers à ne pas toujours comprendre ou accepter son départ de Montréal.

Rappelez-vous qu’en octobre et novembre, les fans de Subban étaient silencieux au Québec. Le Canadien gagnait et Shea Weber était extraordin­aire. Mais voilà que les Predators sont encore dans les séries, qu’ils sont en train de devenir les favoris pour gagner la Coupe Stanley et que P.K joue un vétéran qu’il est. Avec fougue et intelligen­ce.

Ça ne veut pas dire que Marc Bergevin a eu tort de l’échanger. Ça veut dire que pour l’instant, P.K et les Predators gagnent. Et que Bergevin ne peut rien contre les victoires…

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L’Agence mondiale antidopage, le plus beau cadeau du maire Denis Coderre à la ville de Montréal.

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