Le Journal de Montreal

Karine Major en détresse extrême

Ses proches souhaitent qu’aucune accusation ne soit déposée contre elle

- VINCENT LARIN

Un événement «majeur» dans sa vie sociale, qui n’avait rien à voir avec ses parents ni son conjoint, a mis Karine Major dans un état de «détresse extrême» qui l’a poussée à disparaîtr­e pendant plusieurs jours, affirment ses proches. Ces derniers supplient le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales de ne pas déposer d’accusation de méfait public contre la jeune femme de Rimouski. Karine Major s’est manifestée, mercredi dernier, alors qu’elle était portée disparue depuis presque une dizaine de jours. «Elle venait d’apprendre que sa disparitio­n avait soulevé un branle-bas de combat au Québec, alors on imagine qu’elle devait se sentir mal d’avouer que c’était sa décision», a raconté sa grande soeur, Annie Major, en conférence de presse hier.

La Sûreté du Québec reproche à Karine Major d’avoir fait une fausse déclaratio­n quant à la raison de sa disparitio­n. La chimiste de 26ans aurait d’abord fait croire aux enquêteurs de la GRC qu’elle avait été retenue en otage par des autostoppe­urs, avant de se rétracter.

«Elle était confuse, n’avait pas mangé et pas dormi depuis plusieurs jours», a expliqué son conjoint, Alexandre Livernoche.

Karine Major était rendue à la frontière entre l’Ontario et le Québec lorsque sa disparitio­n a été signalée, selon la version rapportée par son conjoint (voir l’encadré).

Elle ne pouvait pas savoir qu’elle était activement recherchée au Québec puisqu’elle avait abandonné son cellulaire et ses cartes d’identité en chemin.

DÉPOUILLÉE DE SES BIENS

La jeune femme s’est rendue jusqu’au Manitoba, où elle a laissé son véhicule, pour ensuite parcourir des dizaines de kilomètres à pied jusqu’en Saskatchew­an, selon ses proches.

Elle est ensuite montée avec deux automobili­stes malveillan­ts, qui lui ont dérobé les quelques biens qu’il lui restait.

«Ils lui ont pris ses souliers, ses lunettes et les quelques vêtements de rechange qu’il lui restait», a indiqué Alexandre Livernoche.

C’est alors qu’elle a appelé sa soeur en détresse et que les autorités ont pu la retrouver.

Karine est maintenant revenue dans la région de Montréal, où des membres de sa famille l’hébergent en attendant qu’elle se remette de sa mésaventur­e.

PAS VU VENIR

«Personne n’a vu la détresse qui habitait Karine, ni sa famille, ni moi», a expliqué son conjoint, qui tenait également à remercier les policiers et les gens qui les ont aidés et soutenus pendant cette dure épreuve.

Karine Major devrait, entre autres, consulter un psychologu­e sous peu afin d’entreprend­re «un retour à la vie normale», ont indiqué ses proches.

Sa famille souhaite maintenant que les gens respectent l’intimité de la jeune femme afin qu’elle puisse se remettre de sa mésaventur­e.

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PHOTO AGENCE QMI, TOMA ICZKOVITS Annie Major, la soeur de Karine, a répondu aux questions des journalist­es en présence d’Alexandre Livernoche, le conjoint de Karine, hier. En mortaise, Karine Major.

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