Ils sauvent la vie de deux sinistrés
Le «sixième sens» de deux policiers de Laval a permis de sauver un couple de sinistrés qui risquait d’être intoxiqué au monoxyde de carbone par leur pompe à gaz durant les inondations.
«On est formés pour des situations comme celles-là, mais c’est toujours très angoissant», raconte le policier Anthony Mager-Ducas. Lui et son collègue, MarcAndré Lamarre, du Service de police de la Ville de Laval, patrouillaient dans le secteur de Laval-sur-le-Lac dans la nuit du 12mai pour prêter main-forte aux sinistrés des inondations.
Ils devaient se rendre à une résidence où un couple les avait sollicités pour s’assurer que la pompe installée dans leur garage ne serait pas la cible des cambrioleurs durant la nuit. En se stationnant dans l’entrée, ils ont senti une forte odeur de gaz qui se dégageait du garage où la pompe était installée.
PAS DE RÉPONSE
«On aurait pu simplement constater que la pompe était encore là et repartir, mais on a compris qu’il se passait quelque chose», dit Anthony Mager-Ducas.
Ils ont appelé d’urgence les pompiers et ont tenté de repérer le couple de l’extérieur.
«C’était assez stressant parce qu’on n’avait pas de réponse, explique Marc-André Lamarre. On faisait le tour de la maison, on cognait, on appelait via la centrale et personne ne répondait»
Une fois les pompiers arrivés, les deux policiers ont constaté que la concentration du monoxyde de carbone, gaz qui peut être mortel s’il est respiré en grande quantité, était extrêmement élevée.
INDEMNES
«On était à 50ppm à certains endroits alors que les pompiers recommandent d’évacuer immédiatement lorsque ça dépasse 10 ppm», décrit Anthony Mager-Ducas. En passant par le garage, ils ont finalement trouvé le couple indemne, endormi à l’étage. «Ils étaient surpris de nous voir, mais ont tout de suite compris la raison de notre intervention», ajoute-til. Malgré les félicitations de leur entourage, les deux agents rappellent qu’ils n’«ont fait que [leur] travail».
«Ça fait quand même du bien d’avoir une petite tape dans le dos de temps en temps», ajoute Marc-André Lamarre.