Le Journal de Montreal

Un flou persiste sur la loi à venir

- ANTOINE LACROIX

Il faudrait que les bed and breakfast soient reconnus comme des résidences privées, aux yeux de la loi, pour que Joel Schneider puisse aller de l’avant avec son projet d’expansion au Québec.

«C’est ce qui est en vigueur au Colorado. Ça me donne plus de flexibilit­é. Dans une résidence privée, tu peux faire ce que tu veux», dit M. Schneider.

Pour l’instant, un flou persiste sur la direction que prendra le gouverneme­nt du Québec avec la légalisati­on du cannabis, puisque le fédéral laisse aux provinces le soin de déterminer de nombreux critères et de créer leurs propres lois.

Le cabinet de la ministre du Tourisme, Julie Boulet, a décliné la demande d’entrevue du Journal.

DISTRIBUTI­ON

Une chose est certaine, Joel Schneider ne compte pas réessayer de fournir du cannabis à ses clients.

«J’avais un bar ouvert où il y avait plusieurs sortes de cannabis à essayer. Comme je faisais payer les gens, je trouvais normal de faire ça, raconte-t-il. Mais un jour, la police m’a accusé de distributi­on de cannabis. Je n’ai plus recommencé, car on ne veut pas de problèmes.»

Il a alors recommandé à ses clients d’acheter leur propre marijuana chez des dispensair­es.

«On a un chef formé spécialeme­nt pour cuisiner des plats avec du cannabis. Les gens n’ont qu’à le fournir. Et quand ils partent, ils nous laissent leurs restants puisqu’ils ne peuvent pas le ramener dans leur État ou leur pays, ce qui permet d’en offrir aux autres clients», poursuit-il.

L’avocat de formation n’écarte pas la possibilit­é d’ouvrir des établissem­ents ailleurs au Canada, comme à Toronto, Vancouver, Ottawa ou Winnipeg.

«Je veux tester le Québec en premier, mais c’est certain que je ne me refuserai pas à ouvrir ailleurs, si je vois que ça fonctionne ou s’il y a beaucoup de demandes pour des Bud+Breakfast, conclut-il.

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