Québec n’écarte pas une loi spéciale
QUÉBEC | Le gouvernement du Québec pourrait avoir recours à une loi spéciale advenant le déclenchement d’une grève générale dans le secteur de la construction.
«Nous ne souhaitons pas aller vers une loi spéciale, mais c’est une option que j’envisage», a prévenu hier la ministre du Travail, Dominique Vien, lors d’un point de presse à Québec.
Selon la ministre, les parties au dossier ont eu beaucoup de temps pour en arriver à une entente négociée.
Depuis le 1er octobre 2016, les travailleurs de la construction et les patrons sont assis aux mêmes tables de négociation pour trouver un terrain d’entente.
45 M$ PAR JOUR
Québec évalue les pertes potentielles d’une grève de la construction à plus de 45 millions $ par jour au sein de l’économie québécoise.
Selon la ministre du Travail, le Québec «n’a pas les moyens de perdre 45 millions $ par jour en cas de débrayage».
PAS IMMÉDIAT
Il serait toutefois surprenant que le gouvernement du Québec puisse adopter une loi spéciale rapidement.
Les députés ne siègent pas à Québec cette semaine. L’Assemblée nationale n’a pas de séance de travaux parlementaires à l’horaire.
D’autant plus que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, est à l’extérieur du pays en mission économique en Israël jusqu’à vendredi.
La ministre Vien n’a pas voulu s’avancer sur une date où le gouvernement pourrait adopter une loi spéciale.
«Nous serons prêts au moment opportun à agir s’il le faut», a-t-elle laissé entendre.