Il a mal pris les critiques sur ses performances sexuelles
C’est ce qu’a confessé un homme accusé de meurtre
L’ex-militaire accusé d’avoir violemment tué une maquilleuse de vedettes avait mal pris les critiques de la victime sur ses performances sexuelles, a-t-il confessé à un enquêteur.
«[Elle m’a dit] tu es comme tous les autres, un ostie de loser... Je lui ai asséné un coup, elle s’est effondrée», a déclaré Jean-Philippe Tremblay à un enquêteur en mars 2013.
Cet aveu a été montré au jury hier au procès de l’accusé de 28 ans. Tremblay, un résident d’Alma, est accusé du meurtre au premier degré de Pina Rizzi le 2 août 2009 à Montréal.
La femme de 47 ans, qui travaillait dans le milieu du cinéma et de la mode aux États-Unis, venait à peine de s’installer à Montréal.
Durant son interrogatoire, Tremblay a expliqué que le soir du drame, il était dans un bar de danseuses, mais les personnes qu’il accompagnait l’avaient abandonné sur place, pendant qu’il était à la salle de bain.
FRUSTRATION
Ne connaissant pas Montréal, il a dit avoir marché dans la rue jusqu’à ce qu’il rencontre par hasard Mme Rizzi à la sortie d’un bar after hour. Ils se seraient alors dirigés vers un cabanon sur la rue Notre-Dame pour avoir des relations sexuelles, mais Tremblay a expliqué qu’il n’arrivait pas à avoir une érection.
«Elle était très frustrée que je ne puisse pas bander», a avoué Tremblay, ajoutant qu’il n’avait pas d’attirance sexuelle envers elle et que même si elle était «très jolie», il ne se sentait «pas à l’aise».
Mme Rizzi aurait critiqué Tremblay, selon ce dernier. Quand la femme a voulu partir, Tremblay l’en a empêchée et l’a tuée d’au moins quatre coups à la tête. Une pathologiste a noté que Mme Rizzi avait des plaies de défense aux mains.
«Je pense que je l’ai achevée avec une brique», a dit l’accusé à l’enquêteur. Tremblay aurait ensuite enroulé la victime dans un tapis avant d’essayer d’y mettre le feu avec le briquet de cette dernière. Il a été trahi par son ADN et des empreintes digitales trouvées sur la scène de crime.
«Je sais que je vais être condamné à la prison, c’est sûr et certain», a-t-il dit, assurant toutefois qu’il s’agissait d’un homicide involontaire.
Le procès reprendra lundi, au palais de justice de Montréal.