La Libye, terre de recrutement djihadiste
TRIPOLI, Libye | (AFP) Des groupes extrémistes ont profité du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 pour faire de ce pays le centre de recrutement et de transit des djihadistes en Afrique du Nord.
Salman Abedi, l’auteur présumé de l’attentat de Manchester, qui a coûté la vie lundi à 22 personnes et a été revendiqué par le groupe État islamique (ÉI), avait ainsi séjourné en Libye avant de passer à l’acte.
DE LA RÉBELLION AU DJIHADISME
Le transit par la Libye de combattants étrangers n’est pas nouveau. Il a commencé avec le début de la révolution contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, rappelait hier le Washington Institute, un centre de réflexion américain.
Des dizaines d’extrémistes islamistes libyens en exil sont alors rentrés au pays pour combattre aux côtés de leurs compagnons restés en Libye ou libérés des prisons dans la foulée de la rébellion.
Ils étaient approvisionnés en armes et munitions par les pays occidentaux et combattaient sous couverture aérienne des avions de l’OTAN.
Après la chute du régime Kadhafi, des groupes d’ex-rebelles ont été formés sur des bases idéologiques. Certains d’entre eux étaient même payés par les autorités de transition qui leur confiaient des missions de surveillance de frontières ou de sécurité.