Le gendre de Trump ciblé par l’enquête sur l’ingérence russe
Jared Kushner pourrait détenir de précieuses informations, selon le FBI
WASHINGTON | (AFP) Jared Kushner, le gendre et proche conseiller du président américain Donald Trump, fait partie des personnes visées par l’enquête du FBI sur les ingérences russes dans l’élection présidentielle, ont affirmé hier plusieurs médias américains.
Les enquêteurs du FBI «pensent que Kushner a des informations importantes concernant leur enquête», rapporte la chaîne NBC, qui précise que cela ne signifie pas que le mari d’Ivanka Trump est suspecté d’avoir commis un délit.
C’est «une série de réunions» auxquelles a participé Jared Kushner ainsi que la nature de ses contacts avec la Russie, qui intéressent les enquêteurs, précise le Washington Post.
Considéré un intermédiaire central de Donald Trump en matière de politique étrangère, Jared Kushner avait notamment rencontré l’ambassadeur russe aux États-Unis, Sergueï Kislyak, en décembre, ainsi qu’un banquier russe.
L’enquête du FBI désormais dirigée par le procureur spécial Robert Mueller, doit faire la lumière sur une possible «coordination» entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe.
DÉSINFORMATION RUSSE
Ces dernières années, la Russie a lancé des campagnes de désinformation et d’espionnage informatique qui ont touché plusieurs centaines d’individus et d’organisations dans 39 pays, y compris l’OTAN et les Nations unies, selon une étude publiée hier.
Un rapport de Citizen Lab de l’université de Toronto révèle l’existence depuis au moins 2015 de «campagnes de désinformation et d’espionnage informatique visant des centaines de cibles gouvernementales, économiques, militaires et de la société civile», selon son principal auteur Ronald Deibert.
Le piratage informatique du parti démocrate et la campagne de désinformation lors de la présidentielle américaine ne seraient que la partie émergée de l’iceberg.
DE GRANDE AMPLEUR
Les chercheurs de Citizen Lab estiment que l’espionnage ne vise pas seulement le gouvernement, l’armée ou des sociétés, mais aussi des journalistes, des chercheurs, des opposants et des militants.
Parmi les personnalités visées figurent un ancien premier ministre russe, d’anciens hauts responsables américains, des membres de cabinets ministériels en Europe et en Asie, des ambassadeurs, des militaires de haut rang et des directeurs généraux de sociétés énergétiques.
Les campagnes de la Russie suivent un modèle d’attaque par «hameçonnage» qui permet à Moscou d’obtenir les données des personnes visées, qui sont propagées ensuite en mêlant vraies et fausses informations pour susciter la confusion, explique M. Deibert.